Récit de Simon, nivoculteur dans une station de ski


Crédit photo : Simon pour Job Etudiant - @Genulfe

Je travaille au service Nivoculture à la station des Rousses dans le Jura depuis deux hivers. En tant que nivoculteur, entendez celui qui "cultive la neige", mes tâches se concentrent sur les usines à neige de la station et des enneigeurs. Je travaille parfois la nuit à bord d'une motoneige. Je fais de la production de neige, du déneigement après des épisodes de chute de neige et de la maintenance. Il n'y a pas de journée type car dans ce métier, tout dépend de la météo. Je ne fais jamais les mêmes choses toujours à la même heure.

J'ai choisi ce domaine un peu par hasard. J'étais au chômage et quand tout les copains ont repris leurs études, je me suis dit qu'il ne fallait pas que je reste sans rien faire. Ainsi, j'ai cherché en station le temps de l'hiver. Mes horaires sont variables. Je peux être emmené à travailler de jour comme de nuit. Lors des campagnes de production, je travaille de 2h du matin jusqu'à 10h car c'est durant la nuit que les températures sont les plus froides, donc favorables à la production de neige. Et sinon, lors de la maintenance et révision des usines mes horaires de travail classiques basculent de 8h à 17h.

Les inconvénients du métier est que l'on est tributaire des conditions climatiques, le travail de nuit, dans le froid, dans la neige, c'est physique. Les avantages en revanche sont que l'on travaille les skis aux pieds quand on est de journée et nous avons nos après midi de libre après une nuit de travail. Si un jeune souhaite est nivoculteur, il lui faudra d'après moi accepter de travailler en heures décalées, ne pas avoir peur du froid et être rigoureux dans ses tâches.