Que proposent les candidats à la présidentielle en matière d'Education?

FRANCOIS FILLON

Pour le Républicain, il faut donner plus de libertés aux universités. François Fillon veut leur donner la possibilité "de créer des filières d'excellence, de définir et de mettre en oeuvre elles-mêmes les règles d'admission en master". Le candidat souhaite développer les bourses au mérite versées en cas de mention lors de l'obtention d'un diplôme et augmenter le nombre de formations en alternance.


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BENOÎT HAMON

Le candidat socialiste souhaite augmenter le financement de l'Enseignement supérieur d'un milliard d'euros en mettant en place un revenu Universel d'Existence pour les 18-25 ans, qui "permettra de conduire la réforme pédagogique en licence qui était difficile à mener avec l'importance du salariat étudiant". Un moyen de les laisser se "consacrer pleinement à leurs études".

Benoît Hamon souhaite également organiser des rencontres entre les jeunes et "des entrepreneurs sociaux, des dirigeants ou des bénévoles associatifs" et leur permettre de suivre "un service civique au cours de leur cursus". Un engagement associatif qui pourra être valorisé sur le CV et permettre la validation du premier semestre à l'université.


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MARINE LE PEN

La présidente du Front national veut lever l'interdiction de la sélection à l'université. Ce qu'elle prône ? "Une sélection au mérite". "Des amphis bondés, des conditions d'études déplorables, des années d'études perdues, plaide-t-elle. Il y a une sélection cachée, une sélection par l'échec." Elle propose notamment de réintroduire la sélection à l'université pour renouer avec "l'idée d'excellence". Elle souhaite également "transférer aux établissements supérieurs d'enseignement général et professionnel la charge de trouver une offre de stage à chaque étudiant".


Crédits photo : l'Etudiant

JEAN-LUC MELENCHON

Pour le candidat de "la France insoumise", il faut "tout reconstruire". Jean-Luc Mélenchon souhaite doubler les budgets des universités en 5 ans et veut "mettre fin à la précarité des doctorants et jeunes chercheurs par la titularisation des personnels effectuant des missions pérennes". En ce qui concerne le pouvoir d'achat des jeunes, il propose la mise en place d'une allocation d'autonomie de 800 euros par mois sur trois ans, sous condition de ressources pour les jeunes engagés dans une formation qualifiante. En fin, Jean-Luc Mélenchon parle d'instaurer une université populaire en créant un lien entre la population et les chercheurs "dans un esprit de diffusion des savoirs et de réflexion citoyenne sur leur usage".