Insolite : il perd son job saisonnier... deux heures après avoir commencé


Crédits photo : Var Matin

Nabil gardera un souvenir un goût amer de son job saisonnier. Ce jeune bachelier du 18 ans, qui vient d'obtenir son bac S, était enthousiaste à l'idée de débuter son CDD d'été dans l'équipe du supermarché de l'enseigne E. Leclerc de Saint-Raphaël, dans le Var. Sa période d'essaie commence le 3 juillet dernier. "Le 1er jour, je suis arrivé en avance de 20 minutes, avec les papiers nécessaires à l'établissement du contrat (30 heures par semaine), raconte l'adolescent au quotidien régional Var Matin. À 9h, j'ai été reçu, j'ai signé le contrat et on m'a demandé si j'avais un pantalon. J'étais venu en bermuda, puisqu'à l'entretien d'embauche on m'avait précisé qu'une tenue de travail me serait fournie. Ma mère n'habitant pas très loin, je suis retourné chez elle me changer".

La personne en charge du jeune homme lui fait visiter le rayon poissonnerie et la réserve. Elle lui montre ensuite devant un client du magasin comment procéder. "J'ai ensuite travaillé avec l'employé du rayon, et j'ai fait une erreur, j'ai pesé une daurade vidée, reconnaît Nabil. De temps en temps, la dame du rayon revenait et repartait. J'ai eu de bons contacts avec les clients, j'avais le sentiment que cela se passait bien…" Vers 11h50, la même responsable demande à Nabil Shaimi s'il a pris sa pause. L'adolescent répond par la négative et la femme lui demande de la suivre. "Elle m'a dit : ça ne va pas le faire, relate Nabil. J'ai été viré au bout de 2 heures. Elle a fait imprimer la résiliation du CDD et me l'a fait signer."


Le fameux Nabil; Crédits photo : Var Matin

Nabil cherche à présent... un autre job saisonnier

Nabil a toutefois servi les clients jusqu'à la fin de son service, à savoir 13 heures 30. Le lycéen a ensuite cherché un responsable pour tenter d'obtenir une explication et conserver par la même occasion son emploi. Mais pas de chance pour le jeune employé : la responsable de la poissonnerie étant absente ce jour-là, c'est celui du rayon boucherie a rencontré le garçon et promis de transmettre ses notes à son retour. Le lendemain, elle l'appelle. "Elle m'a dit que selon son adjointe, qui s'était occupée de moi, j'étais mal réveillé, que j'avais commis plusieurs fois l'erreur de pesage du poisson. C'est faux. Je suis dégoûté…", dénonce-t-il.

L'oncle de Nabil Shaimi, chef d'entreprise, a téléphoné au centre Leclerc afin d'éclaircir cette histoire et a alerté le journal Var-matin. Contactée par le quotidien, la directrice des ressources humaines de l'établissement n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes. Nabil a quant à lui renvoyé des CV pour gagner de l'argent cet été, comme il l'a souligné au média varois : "Je cherche un job, n'importe lequel, en grande surface, fast-food, chez Pizzorno…" La médiatisation de sa mésaventure va-t-elle l'aider ?

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