Le Kiosque Information Sida : la prévention sur le terrain

Examens Le stand de Kiosque Sida au Garage. Crédits photo : Mélanie Faure pour Job Etudiant

Mi-septembre, au Garage. Dans cette boîte de nuit parisienne, on se bouscule devant la scène. Ce soir-là, Barbi(e)turix mixe avec House of Moda. Ici, pas de dress code pour rentrer : les styles s'expriment et les langues se délient librement parmi les fêtards. Un public réceptif, qui n'est pas impressionné par le stand implanté à deux pas de là. En effet, derrière le bar, Kiosque Sida a installé un stand, identique à ceux que l'on voit dans les salons ou les festivals. Préservatifs, livrets explicatifs, numéros verts... sans oublier les deux responsables qui passeront la soirée à conseiller, écouter, renseigner les fêtards. Créé en 1992, cette association de prévention et de conseil sur le VIH/sida, les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et les addictions sert de relais des associations, des institutionnels et du corps médical.

Pourquoi une telle démarche ? "Face à la recrudescence des comportements à risque dans le milieu LGBT, Le Kiosque a décidé de déployer son action de prévention auprès de cette communauté notamment dans les lieux festifs parisiens (boîtes de nuit, soirées) et lieux commerciaux de "Sexe")", peut-on lire sur le site internet du Kiosque Sida. Au Garage, la présence du Kiosque rassure... ou effraie. "J'ai pris un kit de prévention car c'est gratuit, explique Aurore, 23 ans. Je pense que ce stand est utile, surtout pour les homosexuels. Pour nous, les filles, il est plus difficile de se protéger."

Examens Le stand de Kiosque Sida au Garage. Crédits photo : Mélanie Faure pour Job Etudiant

A quelques mètres de là, Adam, 20 ans, savoure sa pause clope avec des amis. "Je pense que l'on ne fera jamais assez de prévention !", estime-t-il. "Les capotes gratuites, ça ne fera de mal à personne : le prix de la contraception est exorbitant. Après, nous sommes informés. Je suis gay et au lycée, on a eu notre dose ! On sait ce qu'il faut faire et ne pas faire." Et parce qu'on ne fera jamais assez de prévention, le combat se poursuit.

Twitter : @jobetudiant - @melaniefaure