Ainsi, 62% des étudiants enquêtés affirment être fatigué physiquement et moralement au cours des 12 derniers mois et 45 % attestent d’une angoisse importante. Plus grave, 15% des étudiants déclarent avoir des idées suicidaires et 5 % passent à l’acte. Par ailleurs, le recours au système de santé reste très inégal, résultat sans doute du manque d’informations mais surtout de moyens. Par exemple, pour les personnes ayant tentées de se suicider au cours de leur vie, 56% d’entre eux n’ont ni été admis en hôpital ni suivis par un médecin et seulement 32% ont été suivi par un psychiatre, psychologue et autre psychothérapeute.
Pourquoi un tel mal-être chez les étudiants ? Outre les empois du temps surchargés et décousus, l’important taux d’échec en 1ère année universitaire (un des plus importants d’Europe), les concours et prépas très sélectifs et le manque de confiance en l’avenir seraient d’importants facteurs contribuant à cette fragilité psychologique des étudiants. De plus, le manque de moyens financiers (l’étudiant français est un des plus pauvres d’Europe) est une source non-négligeable dans ce profond mal-être où se mêlent angoisses, insomnies et déprimes. Dans ce contexte, un étudiant sur 10 affirme se tourner vers l’alcool…
Pour contrer cette hémorragie, la LMDE demande une réflexion sur une aide psychologique aux étudiants, ainsi qu’une aide à la mutualisation appuyé par l’Union des Sociétés Etudiantes Mutualistes (USEM), qui, de son côté, s’est positionnée pour établir une aide forfaitaire sous forme de « chèques santé étudiant ». En espérant que les pouvoirs publics répondront favorablement à l’appel à l’aide des étudiants…