Face à l’échec des étudiants à l’université, M Hetzel a remis son rapport sur l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants au premier ministre Dominique De Villepin. Chaque année, environ 90 000 étudiants quittent l’université sans aucun diplôme. Sans doute par peur de s’attirer les foudres des étudiants et professeurs, l’instauration d’une sélection à l’université a été écartée afin de se centrer avant tout sur l’information et l’orientation des étudiants ainsi que sur l’offre de formation.
Mais la principale proposition de la commission est de préconiser une orientation dès la terminale, suivie jusqu’à la fin du premier semestre universitaire afin d’éviter que certains élèves ne choisissent l’université sans des aptitudes scolaires nécessaires. Comme déjà énoncé dans ce blog, le lycéen désireux d’entrer en université devra constituer un dossier unique en février avec ses choix (un peu comme pour entrer en BTS ou DUT), ce dossier sera examiné par une commission d’orientation qui proposera un cursus adapté à chaque dossier.
En juillet, le bachelier rencontrera un responsable de l’orientation désirée, qui pourra faire des propositions d’orientations en filière courte (BTS ou DUT) avant l’inscription définitive à l’université. Mais au final, seul l’étudiant est maître de son choix.
A la fin du premier semestre, un bilan sera donc effectué, sorte de conseil qui, en fonction des résultats de l’étudiant, proposera la continuation de l’année universitaire ou le redoublement du semestre, une nouveauté qui sera accompagné d’un parcours spécifique pour consolider les connaissances ou encore une réorientation en filière courte. Ainsi de nombreuses places en BTS et DUT seront créer (entre 40 000 et 50 000).
Le rapport veut aussi instaurer aussi une responsabilité de l’université dans l’orientation de l’étudiant en informant sur ses chances de réussite dans sa filière et contractualisant avec lui un projet d’insertion et d’orientation.
De plus, la commission a une volonté de professionnaliser la licence avec acquisition de compétence (langue étrangère, informatique), ainsi que prôner une formation universitaire proche du marché de l’emploi.