"Découvrir, apprendre et réussir", la nouvelle devise de l'Enseignement supérieur français

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Job Etudiant est allé à la rencontre de Nicolas Labarre, maître de conférence à l'université Bordeaux Montaigne qui a participé à l'élaboration du MOOC Comprendre le Transmedia Storystelling. Découvrez ci-dessous son témoignage exclusif.

Comment s'est esquissée votre collaboration à France Université Numérique ?

L'université a pris la décision de participer à ce projet en juillet 2013, avant même le lancement de FUN. Etant l'un des responsables et membres de la politique du dispositif, je suis allé à la rencontre de l'administration afin de les convaincre de participer à la plateforme. L'université numérique d'Aquitaine (UNA) a été un partenaire indispensable : il nous a soutenus et accompagnés dans ce projet. Nous avons débuté les réunions en septembre, suite à l'approbation de la direction puis nous avons passé six mois à élaborer notre premier MOOC nommé "Comprendre le Transmedia Storytelling"."

Pourquoi l'université a-t-elle choisi de sceller un partenariat avec FUN ?

Premièrement parce que c'est une mission qui nous a été confiée par le service public. Deuxièmement, la plateforme permet à notre université de montrer ce qu'elle sait faire mais aussi de découvrir les techniques d'enseignement des autres universités. Une certaine concurrence, quoiqu'elle soit déjà présente auparavant, nous pousse à élaborer des cours de qualité. Il est intéressant de voir quels MOOC ont le plus de participants puis d'essayer d'y dénicher les ingrédients qui font qu'ils sont ceux qui fonctionnent le mieux.

Quels est le profil type de l'individu qui participent à votre MOOC ?

Les participants à nos MOOC ont en moyenne entre 23 et 24 ans, voire plus. Ce sont en général des individus qui sont engagés dans un cursus en Master ou qui ont déjà étudié à l'université. C'est par ailleurs l'un de mes regrets car le corps enseignant aurait souhaité avoir la chance d'enseigner à des étudiants n'ayant pas fréquenté le système universitaire.

Selon vous, à quoi cela est-il dû ?

Je pense que c'est parce que suivre un MOOC prend énormément de temps. Pour suivre ces cours en ligne, il faut avoir de profondes convictions sur les connaissances que cela apporte car ce n'est pas un diplôme en soi. Il faut également savoir maîtriser l'informatique.

Comment se passe la remise de l'attestation du suivi du MOOC ?

Le principal problème avec les évaluations en ligne, c'est que l'on ne peut pas savoir qui se trouve derrière l'écran. Nous n'avons donc aucune garantie du suivi réel du participant. Néanmoins, il faut savoir que l'attestation (de reconnaissance officielle) est remise seulement si le participant remplit trois des cinq exercices proposés dans les temps. Il y a donc très peu de chances qu'une autre personne les complètent à leur place.

Quelle valeur a cette attestation ?

L'attestation n'a aucune valeur universitaire. Elle a cependant une valeur auprès des entreprises car elle peut attester d'un suivi de, par exemple, 20 ou 30 heures de cours sur le droit des entreprises. Elle prouve que le candidat à une certaine connaissance sur le sujet.

L'université Michel Montaigne Bordeaux 3 prévoit-elle la mise en ligne d'autres MOOC dans les mois à venir ?

Nous attendons le bilan du MOOC qui est en cours et, si l'opération s'avère être un succès, nous élaborerons un nouveau MOOC pour le mois de janvier 2015.

Le site de France Université Numérique