Le constat est là : les jeunes préfèrent s'engager dans une formation qui mène à l'emploi plutôt qu'une filière universitaire traditionnelle. "Pour trouver un emploi, mieux vaut obtenir un BTS qu'un master de lettres ou d'anthropologie., constate le sociologue au CNRS Olivier Galland.C'est regrettable et il s'agit d'une spécificité française, car ces disciplines peuvent apporter de vraies compétences professionnelles, de rédaction, d'analyses, d'ailleurs valorisées dans d'autres pays." Les inscriptions en licence universitaire reste néanmoins le premier voeu formulé par 33% des lycéens. Ils sont cependant 57% à finalement intégrer réellement l'université, cursus ouvert à tous, faute d'avoir été accepté dans leurs filières de premier choix.
51% des élèves de terminale de la voie technologique souhaitent préparer un brevet de technicien supérieur (BTS) mais seulement 41% y parviennent. Egalement, 19% veulent entrer en institut universitaire de technologie (IUT) mais seuls 10% sont admis. Les bacheliers issus de la voie professionnelle sont quant à eux 78% à envisager un BTS mais 20% y accèdent. Afin de ne pas voir ces bacheliers étudier en faculté par défaut, le gouvernement Ayrault a mis en place une loi qui prévoit la sauvegarde d'un certains nombre de places en IUT aux bacheliers technologiques et idem en BTS aux bacheliers professionnels.
Ces résultats Post-Bac démontre l'angoisse du chômage à laquelle sont confrontés les jeunes et leur préférence de se tourner vers des formations qui, selon eux, débouchent sur un emploi. Pour 71% des jeunes, être assuré d'un emploi à la sortie de leur études est le premier critère de choix.
L'admission Post-Bac en quelques chiffres :
- 762 000 candidats au baccalauréat 2014
- Hausse de 7,4% d'inscrits à l'examen par rapport à 2013.
- La santé et le droit sont les deux branches universitaires les plus demandées.
- Les écoles de commerce et de gestion sont les formations hors-université les plus attractives
SOURCE : Le Monde daté du 3 mai 2014; informations tirées de l'article d'Isabelle Rey-Lefebvre.