En 2007, la région Rhône-Alpes compte, parmi ses actifs, 1,4 million de salariés du champ concurrentiel, soit 10,5 % de la France métropolitaine. Les secteurs de l'énergie, des industries chimiques et pharmaceutiques, plus rémunérateurs, sont très présents sur son territoire. À l'image de la situation constatée en Île-de-France, en Alsace et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, même les postes les moins payés habituellement (gardiennage, nettoyage, voire des activités résidentielles comme les services à la personne, etc.) ont tendance, en Rhône-Alpes, à être mieux rémunérés. Liée à une offre universitaire importante, la part de diplômés du supérieur est également élevée en Rhône-Alpes ; elle atteint 29,8 %, plaçant de nouveau la région en 3e position des régions françaises, toujours derrière l'Île-de-France et Midi-Pyrénées.
La part des jeunes de 15 à 29 ans est élevée en Rhône-Alpes, notamment grâce au rayonnement de ses pôles universitaires. Les étudiants résident en grande majorité dans les zones géographiques correspondant à des pôles universitaires, à savoir dans les agglomérations de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne et, dans une moindre mesure, dans celles de Chambéry, Annecy et Valence. Mais leur situation est hétérogène tant du point de vue de l'activité que du mode de vie. 58 % d'entre eux sont actifs mais ceux qui occupent un emploi sont dans des situations plus précaires que le reste de la population.
Le taux d'activité des jeunes n'est pas homogène sur l'ensemble du territoire régional. Il est plus élevé dans les zones de montagne, où les stations de sports d'hiver offrent des emplois principalement occupés par les jeunes dans les activités touristiques et sportives. En revanche, il est plus faible dans les grandes agglomérations, la part des jeunes étudiants étant plus importante. Plus d'un quart des étudiants occupent un emploi tout en poursuivant leurs études. Moins d'un tiers d'entre eux ont un contrat à durée indéterminée contre deux tiers des jeunes de 15-29 ans.
La part des jeunes élèves ou étudiants sans emploi diminue avec l'âge, la fin des études coïncidant généralement avec l'entrée sur le marché du travail : 90 % chez les 15-17 ans, 38 % chez les 18-24 ans, seulement 3 % chez les 25-29 ans. Les jeunes sont proportionnellement plus nombreux à rechercher un emploi que leurs aînés, mais leur recherche est dans l'ensemble de plus courte durée. Les jeunes sont néanmoins plus touchés par la précarité, à travers les formes particulières d'emploi que sont l'intérim, les stages, les contrats à durée déterminée (CDD), au détriment des contrats à durée indéterminée (CDI) et de l'emploi non salarié.
SOURCE : Institut National de Statistiques et des études économiques