Crédit photo : Antoine pour Job Etudiant
"J'ai commencé la coiffure à 14 ans. Je suis allé en pré-apprentissage car j'étais trop jeune jusqu'à pouvoir débuter ma première année de CAP à 15 ans. Inscrit au Centre de formation professionnel de Perpignan, j'ai suivi mon cursus en alternance. Je passais trois semaines en entreprise et une semaine à l'école, à raison de 35 heures par semaine. Pour ma première expérience, j'ai décidé de travailler dans un salon de quartier dans ma ville. Les débuts n'étaient pas simples. J'étais jeune et assez réservé. En première année de CAP, nos tâches sont limitées : on fait le ménages, les shampooings et on réalise parfois des couleurs. Le contact client est assez limité. Le salon dans lequel je travaillais en pré-apprentissage avait fermé pour des raisons économiques et j'ai ainsi dû trouver un nouvel employeur. Je me suis tournée vers l'industrie du luxe et j'ai ainsi fait mes armes dans un spa haut-de-gamme. C'est à partir de la deuxième année de CAP que j'ai pu réaliser plus de choses telles que les balayages."
"Mon CAP en poche, j'ai poursuivi mes études afin d'obtenir mon BP, le Brevet Professionnel de coiffure, qui permet d'ouvrir son salon. Pour se faire, j'ai décidé de mettre les voiles direction l'Île de France. Pour moi, avoir de l'expérience dans la capitale est une plus-value inestimable sur le CV. J'effectuais mon alternance dans un salon de coiffure dans le 16ème arrondissement, que j'ai dû quitter en cours d'année pour des raisons personnelles. Après avoir travaillé en tant qu'employé pendant trois mois, je me suis réinscrit en septembre en première année de BP. J'étudie au CFA Ambroise Croisat dans le 18ème arrondissement, un établissement qui correspond à mon projet professionnel. Cette année, j'ai mis de côté le luxe et j'effectue mon alternance dans un salon près de mon lieu de résidence. Mes objectifs de carrière sont néanmoins bien définis : je souhaite obtenir mon BP et partir ouvrir mon salon haut-de-gamme Outre-Atlantique afin de découvrir de nouvelles choses. Là-bas, la coiffure à la française est très appréciée et valorisée. Les salaires sont eux aussi bien plus avantageux."
SES CONSEILS POUR REUSSIR
"Il ne faut jamais baisser les bras et faire des projets. Avoir la fibre artistique est important : il faut aimer les couleurs, les formes et suivre les tendances actuelles. La coiffure est liée à tous les domaines de la vie. Nos clients viennent se faire coiffer pour des mariages, des enterrements, des entretiens d'embauche ou des anniversaires. Être ouvert et s'intéresser à tout est important."
UN BON COIFFEUR C'EST...
"... quelqu'un qui est à l'écoute des clients, qui garde le sourire en toutes circonstances et qui sait garder ses distances avec la clientèle : il ne faut pas mélanger la sphère professionnelle de la sphère privée."