Erasmus : Damien à Tartu, en Estonie


Crédits photo : Damien pour Job Etudiant

Pourquoi vouliez-vous partir en Erasmus ?

La troisième année des cursus en IEP doit se dérouler obligatoirement hors les murs. J'ai donc choisi de réaliser un échange académique dans le cadre d'Erasmus+, parce que je voulais rester au sein de l'Union européenne, mais aussi partir dans un pays plus "exotique". La réputation et la qualité de l'université étaient également des critères importants à mes yeux.

Quelles villes aviez vous sélectionnées ?

J'avais choisi plusieurs villes européennes avec lesquelles Sciences Po Toulouse a un partenariat. Mes trois premiers choix étaient Tartu, Rome et Prague.

Quelles ont été les démarches ?

C'était plutôt simple car elles étaient balisées par le service relations internationales de l'IEP. Tout s'est déroulé de manière très fluide, aussi bien en amont qu'en aval. J'imagine que la rigueur nordique de l'Estonie a aussi facilité les choses ! J'ai eu presque un an pour me préparer : j'ai su fin novembre que je partais le mois de septembre suivant ! Tout a été graduel, à petits pas.

Comment se sont passés les premiers pas à Tartu ?

Très bien ! Je suis arrivé fin août et il faisait très beau et chaud, avec plus de 25 degrés ! L'université avait organisé une semaine d'intégration extrêmement utile : j'ai participé à la découverte des bâtiments dont la bibliothèque, une visite guidée de la ville, des conférences sur la police ou les services communaux, une rencontre avec nos tuteurs et d'autres étudiants, des soirées, etc.

Où logez-vous ?

Je vivais dans la résidence universitaire Narva 27. C'est certes un petit espace à partager, mais l'appartement avait l'immense avantage d'être propre, moderne, près du centre et sécurisé. Il était de plus si facile d'accès, avec juste un formulaire en ligne à remplir !

Comment se passent les cours sur place ? Quelles sont les différences avec la France ?

Une chose m'a beaucoup plu : le fait de pouvoir totalement choisir mes cours et ce dans plusieurs facultés, ce qui est très agréable pour un étudiant d'IEP. Les cours se déroulent sur 16 semaines, avec un volume horaire de 10 à 15 heures par semaine pour 36 ECTS, soit moins qu'en France. J'ai constaté qu'ils sont beaucoup moins passifs qu'en France, plus axés sur l'oral et la participation individuelle ou collective, principalement sous la forme de séminaires, avec une préparation hebdomadaire (lectures de matériel) et un contrôle continu. Pour moi c'est la méthode idéale, la mémorisation et l'apprentissage se font tellement plus facilement. D'autant plus que les effectifs sont assez réduits : ça varie de 5 à 25 étudiants par cours.

Est-ce simple de s'intégrer avec les natifs et les étrangers ?

Beaucoup disent que les Estoniens, à l'instar des autres peuples du Nord de l'Europe, sont distants et réservés. Ce n'est pas faux d’une certaine manière, mais cela a aussi des avantages. Ce sont des personnes fidèles, respectueuses et posées, de façon générale. Pour ma part, j'ai fait du footing pendant toute l'année avec un Estonien... et c'est lui qui avait brisé la glace à la fin d’un cours ! Il est vrai, après, qu'il est toujours plus facile de s'intégrer avec les centaines d'étudiants internationaux en quête de nouvelles aventures. Mais il faut aussi savoir aller au-delà de ça, d'autant plus que les Estoniens ont un niveau d’anglais épatant !


Crédits photo : Damien pour Job Etudiant

Le coût de la vie est-il élevé ?

Moins élevé qu'en France, surtout en ce qui concerne les services et le logement. Les transports sont bon marché, par exemple. En tout, je dépensais environ 250 à 300 euros sachant que j'avais 200 euros d'allocations de la Commission européenne.

Quels sont vos conseils aux étudiants ?

Je leur conseille de choisir ses cours de manière cohérente et de se renseigner sur leur contenu sur la plateforme ad hoc en ligne. De bien se préparer, aussi bien psychologiquement que physiquement, au froid hivernal : les températures tombaient jusqu'à -28 degrés en janvier.

De vivre son Erasmus comme il/elle le souhaite et de ne pas se forcer à suivre un comportement somme toute assez commun qui consiste à ne faire que la fête et à boire. Il y a mille façons de profiter de son année à l'étranger : voyager en est aussi une. Se renseigner sur la culture locale aussi. Lire et ouvrir ses horizons également.

Quels sont les hauts et les bas de votre Erasmus ?

Il y a beaucoup plus de points positifs que négatifs. Cette expérience m'a énormément apporté, aussi bien sur le plan personnel que scolaire. A tous les égards, je ne regrette pas mon choix. Il y a eu peu de bas en soi, si ce n'étaient certains coups de mou (particulièrement en hiver) dus à l'éloignement.