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Les élèves de la faculté de sport de Strasbourg ont frappé fort. Il y a quelques jours, les étudiants en licence 3 éducation physique (EP) ont été découvert qu'une sélection allait être mise en place à l'entrée du master de leur spécialisation dès la rentrée prochaine. Une réforme qui porterait ainsi la capacité d'accueil du master qu'ils convoitent à 60 places... alors qu'ils sont 67 à vouloir y accéder. Une décision que le vice-président en charge de la formation justifie en évoquant la volonté de l’université de travailler avec un "groupe plus restreint" pour favoriser la "préparation plus efficace" et la "réussite de chaque étudiant".
Pour contester contre ce changement en cours d'année, les étudiants se sont concertés samedi dernier et ont décidé de frapper fort pour se faire entendre : le lundi suivant, ils se sont rendus à leurs examens de second semestre... et ont tous rendu feuille blanche, glissant au au terme de l'épreuve un texte afin de dénoncer les problèmes. Une mobilisation soutenue par les trois autres promotions en STAPS, qui passaient eux un examen en tronc commun l'après-midi : en tout 131 élèves ont rendu une copie vierge.
"Nous ne sommes pas opposés à la réforme, soutient au site LCI le représentant du mouvement, Romain Gretz, étudiant en licence 3 EP. Le plus grand problème, c’est le changement de règles en cours d'année. De plus, l'université a annoncé la fin de la priorité locale, ce qui signifie que les étudiants de Strasbourg ne sont plus prioritaires sur ceux d'autres universités en France." Le jeune homme de 21 ans précise toutefois que la mobilisation "n'est pas pilotée par les syndicats étudiants".
L'université et les étudiants concluent un accord
Une opération coup de poing qui a porté ses fruits. Jeudi 13 avril, une rencontre a été organisée entre l'université de Strasbourg et les représentants de la promotion, accompagnés des associations étudiants et du doyen. Une réunion qui "s'est déroulée dans un respect exemplaire" à l'issue favorable. "Un accord a été trouvé en notre faveur, a déclaré Romain Gretz, sans toutefois donner de chiffre. Il explique que ça dépendra de nombreux facteurs."
Les élèves ont interrompu leur mobilisation dans l'après-midi et attendent à présent de savoir s'ils devront repasser ou non les épreuves boycottées. Ils reprendront les cours comme prévu le 24 avril prochain, satisfaits de l'échange avec l'université. "Nous avons été entendus et un accord a été trouvé rapidement, déclare Romain Getz. Cependant, nous sommes prêts à nous remobiliser si l'accord n'est pas respecté."