La scène Paris. Crédits photo : Loubna Chlaikhy
Le 23 juin dernier, ils étaient nombreux à faire la queue à Porte Maillot. Des milliers de festivaliers ont pris la navette spéciale direction l'hippodrome de Longchamp pour l'un des rendez-vous musicaux les plus incontournables de l'année : le Solidays. Au programme, trois jours de musique, workshops et rencontres avec les associations engagées sous le soleil incertain de la périphérie parisienne, mais au rendez-vous le jour J. Un soulagement les 169.000 festivaliers qui ont foulé la pelouse et pour la plupart vécu ces éditions marquées par la pluie battante. Parmi eux, de nombreux lycéens et jeunes étudiants réunis pour la musique, mais aussi pour l'engagement de Solidarité Sida.
Les festivaliers. Crédits photo : Quentin Sarti
L'association créée en 1992 a lancé en 1999 la toute première édition du Solidays afin de sensibiliser la population et lever des fonds pour la recherche pour vaincre le sida. "Quand on achète un ticket pour aller au Solidays, on sait que c'est reversé à une bonne cause, raconte à Job Etudiant Mattéo, 17 ans. Et ça, c'est convaincant." Et lorsque l'on se balade sur le domaine, il n'est pas rare de croiser des rubans rouges épinglés sur les t-shirts ou des pullovers estampillés du désormais célèbre slogan : "Je peux pas, j'ai Solidays". Les causes sont nombreuses. L'édition 2017 était aussi "l'année du 0,7", soit le pourcentage de la richesse de la France qu'Emmanuel Macron a promis d'allouer pour le développement des pays les plus pauvres. Pour que cet argent soit investi, l'initiateur du Solidays Luc Barruet a appelé les festivaliers à signer l'appel de Printemps Solidaires.
Les festivaliers prennent la pose pour le photomaton. Crédits photo : Mélanie Faure
Le Solidays est sans aucun doute l'un des festivals à la clientèle la plus jeune de France. Lycéens de 16 ans côtoient les jeunes bâcheliers venus décompresser entre deux examens et des bambins venus avec... leurs parents. Et ça tombe bien : la sensibilisation de Solidarité Sida s'adresse surtout aux jeunes, qui sont les plus exposés aux risques, et à qui l'on rappelle que se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles n'est pas une option mais une obligation.
Crédits photo : Loubna Chlaikhy
Un message relayé par les artistes qui se sont produits sur les six scènes du festival. Des personnalités populaires dont la voix pèse auprès du jeune public : Kerry James, Mac Miller, Georgio, L.E.J, DJ Pone, La Femme, Kungs, Vald ou encore -M-. Un répertoire varié et débarqué des quatre coins du globe. Lorsque la musique retentit, la magie opère. Les festivaliers chantent, dansent et interagissent avec les artistes. Dans la foule, il n'est pas rare de voir des parfaits inconnus discuter et s'amuser lorsqu'ils entendent les premières notes d'un titre familier. "Il y a une ambiance indescriptible ici, une certaine forme de solidarité propre au Solidays", raconte Angèle, bénévole de Solidarité Sida mobilisée dans le village solidarité. Elle sera, comme beaucoup d'autres, au rendez-vous pour la vingtième édition.
Un workshop. Crédits photo : Mélanie Faure
Twitter : @jobetudiant - @melaniefaure - @solidays