Face à la pénurie de main d'oeuvre dans l'animation, le gouvernement propose une aide de 200 euros pour aider 20.000 jeunes Français à financer leur BAFA. Un montant trop faible pour les professionnels du secteur, qui font face à une demande des parents à laquelle ils ne peuvent répondre.
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La pénurie de détenteur du Bafa est une épine dans le pied des centres aérés. En effet, de moins en moins de jeunes ne passent le diplôme pour devenir animateur. La raison ? Une rémunération trop faible et une formation trop onéreuse qui rend le job pas très attrayant. Depuis 2020, il manque environ 10% des effectifs, soit environ 5.000 postes. Alors le gouvernement a annoncé la mise en place d'une aide de 200 euros à 20.000 jeunes pour le financement du BAFA, versée en 2022.
Les centres réduisent leurs capacités d'accueil
Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) permet d’encadrer à titre non professionnel, de façon occasionnelle, des enfants et des adolescents en accueils collectifs de mineurs - autrement dit, des colonies, centres de vacances et centres de loisirs. Dans une enquête publiée lundi 1er novembre, 82% des structures employeuses ont déclaré faire face à des difficultés de recrutement, notamment dans l'animation (74%). Interrogé par Europe 1, le gérant d'un centre en Île-et-Vilaine a déclaré : "On a été obligés de réduire d'environ 10% à 12% nos possibilités d'accueil et le nombre de places offertes dans les accueils de loisirs."
La somme octroyée par l'État n'a toutefois pas convaincu les professionnels du secteur, qui estiment qu'elle reste bien trop faible pour attirer les jeunes. En effet, la formation BAFA coûte entre 800 et 1000 euros. Le salaire, lui, varie entre 38 et 85 euros par jour pour 10 heures de travail, soit un salaire de 3,8 à 8,5 euros horaires.
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