Crédits photo : Belle et Bien
"J'ai toujours rêvé de travailler dans le domaine de l'esthétique. Mon bac STG en poche, j'ai accédé à un BTS esthétique. Au bout de la première année, j'ai passé le CAP en candidat libre pour avoir un premier diplôme. Là-bas, j'ai appris les techniques de maquillage et d'épilation sans oublier mon objectif premier : le maquillage. Alors j'ai complété ma formation dans l'école de maquillage Flavia Palmeira, à Aix-en-Provence, d'où je suis originaire.
"Le maquillage en BTS esthétique et celui en école spécialisée sont totalement différents. A Flavia Palmeira, j'utilisais du matériel de qualité et j'appliquais des techniques différentes, beaucoup plus poussées en ce qui concerne le maquillage. Par exemple, pour le teint, j'applique de la crème pour la base, du fond de teint, puis un correcteur et je peaufine le tout avec des finitions. Il y a plus de détails, le travail est beaucoup plus précis."
Crédits photo : Belle et Bien
"Si j'ai décroché mon BTS pour avoir un bagage supplémentaire, je souhaite vivre uniquement du maquillage. Lorsque j'ai terminé mes études, je me suis lancée à mon compte, en auto-entrepreneur. Un statut qui fait peur. On n'a aucune sécurité. Mais je suis une battante et j'ai sauté le pas. Je ne touche jamais le même salaire mais pour le moment je parviens à vivre de ma passion. J'ai eu la chance de me constituer une clientèle pendant mes années de BTS et de maquillage. Je me suis fait la main sur des amies qui m'ont par la suite recommandée par le bouche à oreille. Je me suis installée dans la dépendance de ma mère et j'ai lancé à 22 ans mon business que j'ai intitulé Belle et Bien. Je me frotte à toute sorte de maquillages : types années 20, 50's, 80's, des maquillages naturels, de soirée, créatifs ou très marqués pour le théâtre. Je fais aussi des effets spéciaux : les demandes ont explosé à Halloween, j'ai bossé du matin au soir non-stop ! Les clients se déplacent. Je travaille avec des particuliers, beaucoup de mariées mais aussi... des artistes à la renommée nationale."
Estelle avec Soprano et Alonzo. Crédits photo : Belle et Bien
"Je travaille pour une agence qui collabore avec une boîte de production qui réalisent les clips des chanteurs Alonzo et Soprano. Comment j'ai décroché ce contrat ? J'ai accompagné une maquilleuse sur un tournage et j'ai été recontactée par la suite pour travailler sur d'autres projets. C'est moi qui l'artiste et les personnes mises en scène dans la vidéo. Mon travail m'a également permis d'être approchée une autre production pour maquiller Gradur ! J'ai préparé le rappeur et les huit filles qui l'accompagnent avec l'aide de deux autres maquilleuses. Ma journée se déroule ainsi : j'arrive à 7h30 du matin et l'équipe me remet la feuille de route. J'accompagne le staff, que je suis dans les différents lieux de tournage. C'est moi qui juge le maquillage à réaliser, à moins que l'on le me demande un effet spécifique. Mais le travail ne s'arrête pas là : le reste de la journée, j'assurer les retouches, j'éponge la transpiration... Quand je dis à mes proches que je travaille avec des stars, ils sont impressionnés. Ce n'est pas mon cas. Je traite ces stars comme n'importe quel client."
"Je ne cherche pas la gloire, mais je suis ravie lorsque je vois le clip "Papa Allo" d'Alonzo, "Ken" de Gradur et "Amour siamois" de Soprano qui sortira prochainement. Si je ne cherche pas forcément à être médiatisée, je ne travaille pas gratuitement. Certains photographes proposent des collaborations gratuites mais je refuse. Mon autre combat ? Je me bats contre le cliché de l'esthéticienne bête. Notre métier requiert la fibre artistique et certaines connaissances !"
Crédits photo : Belle et Bien
"La clientèle, ça va, ça vient. Alors je suis très vigilante. Alors je suis sérieuse et je m'assure de produire du travail de qualité. Je suis très active sur Facebook. Je gère deux pages, Belle et Bien et Lonemakeup, où je partage les clichés de mes créations. Cela m'a permis de me faire plusieurs clients. Aujourd'hui, je suis satisfaite de ma vie. Je vis avec mon petit ami et subviens à mes besoins. La majorité de mes revenus provient toutefois du maquillage : l'esthétique permet difficilement de gagne autant compte tenu de la concurrence. Mes conseils à celles qui convoitent le même parcours ? Ne rien lâcher, car ce n'est pas facile. Il ne faut pas se laisser marcher dessus. Et si un client n'est pas content, profitez-en pour vous remettre en question sans vous démoraliser !"
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