"C'est un ras-le-bol de la démocratie" : Tom et Alexandre mobilisés contre la réforme des retraites

Ce matin, Tom et Alexandre ne sont pas allés travailler. Ces deux ingénieurs âgés de 31 et 29 ans ont rejoint les milliers d’autres manifestants parisiens pour dénoncer le passage en force de la réforme des retraites par l’exécutif. Le 49.3, le climat de violence, la démocratie… Ils se sont confiés à Job Étudiant.

Facebook de Job Etudiant Tom et Alexandre; Crédits photo : Job Étudiant

Être dans le cortège parisien, c’est important pour vous ?

Alexandre : Oui. J’ai des questions politiques depuis un paquet d’années. Je suis issu de la classe aisée, comme Tom j’exerce la profession d’ingénieur, mais je suis solidaire. Je veux aider les autres.

Tom : Je ressens le besoin de faire grève, même si c’est considéré comme un congé sans solde par mon entreprise. Je suis relativement privilégié donc faire grève ne me cause pas de problèmes d’argent. J’ai de quoi tenir pour encore une longue période de grève !

Comment on se prépare à aller manifester ?

Tom : On vient kiffer, chanter… A la dernière manifestation, on avait même brandi des pancartes.

Alexandre : Oui, je me souviens. J’avais une pancarte mais j’ai arrêté d’en prendre, parce que c’était trop lourd ! (Rires)

La retraite, vous y pensez ?

Tom : Je ne pense pas spécialement à la retraite. Ce n’est pas un sujet important pour moi aujourd’hui. Je suis plus là par rapport au 49.3. Ça fait mal de se dire que c’est comme ça que ça fonctionne aujourd’hui !

Alexandre : Il y a des problèmes de démocratie. Le Conseil Constitutionnel est composé de personnes nommées par les anciens présidents, c’est une République vieille de plus de 70 ans d’un autre temps.

Qu’attendez-vous de cette mobilisation ?

Alexandre : Je n’attends rien de spécial, mais le climat policier me fait peur. Puis il y a aussi la couverture médiatique, j’essaie de regarder différents journaux, mais les médias dominants vont dans un sens et j’ai peur que notre mobilisation ne serve à rien…

Tom : Il règne un climat assez bizarre. Il n’y a pas de réponses, c’est un dialogue de sourd… Il faut maintenir l’acte de présence cependant, je pense que ce sont les actions stratégiques qui fonctionnent comme le blocage des raffineries qui fonctionnent réellement.

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