Journaliste pour deux grands groupes de télévision à Paris, Léo est journaliste reporter d'images et rédacteur. Appelé pour couvrir la pandémie de coronavirus, ce journaliste de 24 ans, raconte à Job Etudiant comment se déroule son confinement. Et s'il passe du temps sur le terrain, au contact de la population et des soignants, ce natif de Marseille assure ne pas avoir peur.
"Je travaille en tant que journaliste pour deux grands groupes de télévision. Je fais partie de cette tranche de la population autorisée à sortir pour aller travailler. Dans le cadre de mon activité professionnelle, je vais par exemple au contact des soignants dans les hôpitaux, ce qui me permet de voir comment la crise de coronavirus et le confinement se passent ailleurs, en-dehors de mon cercle familial et amical. Avec ma carte de presse et mes justificatifs de journaliste, je peux me déplacer librement. Être enfermé 24h/24 pendant des jours, je n'ai pas (encore) connu ça et je sais que ce n'est pas facile !"
"Je ne suis pas inquiet pour moi, mais pour mes parents et mes grands-parents, qui sont exposés. Lorsque je ne travaille pas, je respecte au maximum les mesures barrières. Je vais aux courses et c'est tout. Quand je sors, je porte un masque, des gants et je respecte un mètre de distance, mais suis conscient qu'il y a toujours des risques qui persistent. Quand je suis sur le terrain en reportage, je fais parfois usage d'une perche pour capter le son afin de me tenir plus loin de mes interlocuteurs parfois."
"Cette période restera gravée dans l'Histoire"
"Je pense que le confinement est une bonne mesure compte tenu de l'ampleur de cette pandémie. Je pense que cela va durer encore quelques semaines. Notre famille et nos amis nous manquent alors, oui, c'est dur, mais c'est nécessaire. Il y a quelques jours, j'étais en reportage dans un centre de SDF, avec des sans-abris qui essaient de respecter le confinement en vivant dans de petits locaux et ça m'a fait relativiser. Je me suis rendu compte de la chance que j'avais de pouvoir me confiner avec un toit sur la tête et de quoi manger."
"Je pense que si je n'avais pas travaillé pendant cette crise de coronavirus, je l'aurais mal vécu. L'actualité pendant cette période est tellement intéressante pour un journaliste, je ressens l'envie de la raconter. Elle restera gravée dans l'Histoire, sans aucun doute. Je suis heureux de me lever tous les matins pour aller au boulot. De plus, je suis quelqu'un de dynamique, toujours en mouvement, alors j'aurais eu du mal à tenir en place ! Je vis seul dans 22m2 à Paris, donc je pense que cela serait plus compliqué que si je vivais dans une maison à la campagne en famille."
Crédits photos : Job Etudiant
*Twitter : @JobEtudiant - @_MelanieFaure