"Un étudiant étranger fortuné paie les mêmes droits d’inscription qu’un étudiant français peu fortuné dont les parents résident, travaillent et paient des impôts en France depuis des années. C’est absurde et injuste. L'annonce a eu l'effet d'un raz-de-marée. Lundi 19 novembre, Edouard Philippe annonçait son plan pour l'accueil des étudiants internationaux, avec la mise en place du label "Bienvenue en France". Car le nombre d’étudiants étrangers en France passera à 500 000 à l’horizon 2027, contre 320 000 aujourd’hui. Qu’ils viennent de Pékin ou Kinshasa, qu’ils étudient l’intelligence artificielle ou la linguistique médiévale, nous sommes beaucoup plus forts, a estimé le Premier ministre.
Et pour commencer, il faudra augmenter les frais de scolarité des étudiants étrangers. Le but ? Améliorer les conditions d’accueil des étudiants internationaux et les bourses pour étudiants internationaux "qui sont dans le besoin vont tripler, passant de 7 000 aujourd’hui à 21 000 l’an prochain, dont 6 000 seront décernés et gérées directement par chaque université". Le bon point ? Une bureaucratie allégée. La procédure de visa sera simplifiée, a détaillé Édouard Philippe. Le dépôt de demande de visa se fera en ligne et la liste des documents nécessaires sera allégée. Par ailleurs, un étranger titulaire d’un master français pourra revenir en France avec un titre de séjour pour créer une entreprise.
Jeudi 6 décembre encore, les étudiants étaient devant leurs universités pour protester contre la hausse des frais de scolarité. Leur slogan : "Contre les frais d'inscription et la vie chère"A Tolbiac, une cinquantaine d'entre eux bloquaient la veille l'accès au campus, contraignant la direction à fermer les portes de l'établissement en guise de prévention.
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