Cette année scolaire, Hugo la passe en Grèce. Cet étudiant à la faculté de Droits et de Sciences Economiques de Limoges âgé de 20 ans a mis le cap sur Athènes, d'où il nous raconte sa folle aventure à l'étranger.
Hugo (à droite) et son ami
Pourquoi vous êtes-vous inscrit au programme Erasmus ?
Avant de faire des études de droit, j'étais dans un école prépa intégrée à une école d'ingénieur. Dans ce précédent cursus, je devais obligatoirement partir à l'étranger pour au moins six mois. L'idée avait mûri dans ma tête et je voulais de plus en plus partir étudier à l'étranger, et ce malgré le fait de m'être réorienté à l'université. Je voulais absolument partir pour découvrir d'autres choses, sortir d'un enseignement classique donné à l'université et m'enrichir personnellement avec des rencontres et des découvertes. De plus, je voulais vraiment améliorer mon niveau d'anglais afin de vraiment de sentir à l'aise dans cette langue.
Quelles ont été les démarches ? Etait-ce simple ?
A la faculté de droit de Limoges, on a été très bien renseignés, encadrés et aidés tout au long des démarches. Dès le début de l'année, tous les étudiants ont reçu un mail qui expliquait que nous avions la possibilité de passer une partie de notre licence ou de notre master à l'étranger, et qui donnait les dates de réunions pour de plus amples explications. J'ai participé à ces réunions. La première était une rencontre avec des élèves de la faculté qui étaient partis avec le programme Erasmus l'année précédente , mais aussi avec des élèves étrangers qui effectuaient leur mobilité à Limoges. La seconde réunion était plutôt axée sur les formalités du dossier, de la demande de bourses et de toutes les démarches à faire. Elles étaient plutôt longues car nous devions fournir des informations et des documents à la fois à notre faculté mais aussi à la faculté d'accueil. Personnellement, j'ai eu la chance d'être beaucoup aidé par le bureau responsable de la mobilité internationale de ma faculté donc je n'ai pas eu trop de difficultés. J'ai eu la chance de recevoir ma bourse début septembre alors que d'autres l'attendent encore en décembre.
Paysages grecs
Quels pays aviez-vous choisis ?
Je m'imaginais partir au Québec, à l'université de Montreal. Néanmoins, lors de ma rencontre avec des étudiants étrangers venus à Limoges, j'ai écouté une étudiante grecque raconter son parcours et comparer sa faculté grecque avec notre faculté française. A ce moment-là, j'ai eu un déclic. La Grèce était un pays que j'avais toujours voulu découvrir mais où je n'avais pas encore eu la chance d'aller. C'est aussi un pays différent de tous les autres pays européens. Le climat a aussi joué, il fait beau et relativement chaud de septembre à fin novembre. Par chance, une des plus grandes universités de Athènes, l'université nationale et kapodistrienne de Athènes était partenaire avec l'université de Limoges donc le choix s'est rapidement porté sur Athènes et la Grèce. Mes autres vœux (Portugal, Canada, …) étaient très anecdotiques car je souhaitais vraiment partir étudier en Grèce.
Comment se sont passés vos premiers pas ?
Je suis arrivé à Athènes le 12 septembre 2019, et j'y reste jusqu'à fin juin 2020. J'ai eu la chance de partir avec un ami donc j'ai eu la chance de ne pas être seul au début. On a passé notre première semaine comme si nous étions en vacances à Athènes. Nous avons visité les lieux touristiques de la ville comme l'Acropole et nous nous sommes familiarisés avec notre environnement. La première impression a été mitigée puisque la Grèce est encore très marquée par la crise économique qui a gravement touché le pays, Athènes ne faisant pas exception. La ville est assez sale, les routes et les trottoirs accidentés et beaucoup de gens vivent dans la pauvreté.
Hugo (à gauche) et ses amis
Où logez-vous ?
Comme beaucoup des étudiants Erasmus, je vis dans un grand appartement en collocation avec un ami issu de la même université que moi. Notre duplex est excentré mais il est vraiment spacieux pour deux personnes. On a un étage chacun en quelques sortes. Nous payons un total de 650 euros par mois avec les charges comprises. Si cela peut paraître un peu cher pour un pays comme la Grèce, l'appartement est vraiment grand et Athènes reste une capitale.
L'intégration a-t-elle été simple ?
A la fin de ma première semaine à Athènes, mon université grecque a organisé une grande réunion d'accueil des étudiants étrangers. Je m'étais dit que là-bas je pourrais rencontrer d'autres étudiants. Malheureusement, à la fin de la réunion, mon ami et moi sommes partis sans parler à personne. Par chance, nous avons finalement rencontrer deux autres étudiants français qui nous ont proposés d'aller boire un café avec d'autres étudiants. Nous nous sommes donc retrouvés dès le premier jour à environ quinze dans un café. Il y avait des étudiants français, allemands, lituaniens, grecs... Ce groupe de personnes que j'ai rencontrés dès les premiers jours est encore le noyau principal de mon groupe d'amis à Athènes. ls ont vraiment rendu mon intégration beaucoup plus facile et à présent, grâce aux évènements organisés par l'Erasmus Student Network, j'ai encore rencontré plus de gens. Et vous savez, c'est avant tout ça Erasmus : des rencontres.
Comment se passe votre échange universitaire ?
A merveille. J'ai mis quelques temps à réaliser la chance et la liberté que j'avais, mais maintenant je m'amuse énormément. J'ai rencontré des gens géniaux, dont certains resteront sûrement des amis. Erasmus restera sans doute la meilleure année de ma vie. Je pense qu'à partir du moment où l'on réalise ça, on s'amuse jour après jour et on profite de chaque moment. Je n'ai pas vraiment ressenti de manque de ma famille et mes amis en France parce qu'on vit des choses tellement différentes, tellement uniques qu'on a presque pas le temps de s'ennuyer et d'avoir envie de rentrer.
Quelles matières étudiez-vous ?
Les cours que je suis sont uniquement des cours de droit réservés aux étudiants Erasmus. Mes cours sont principalement en anglais et parfois en français, sur les matières de droit dans les domaines du droit public, droit européen, droit pénal et le droit privé. Au second semestre, j'étudierai la philosophie du droit et la criminologie. Les cours ne sont pas trop complets car nous venons de plusieurs pays différents et ils doivent être utile à tous. Ils se limitent aux grands principes et lignes directrices en Europe, au droit européen ou encore à une comparaison des différents droits. En tout cas, la chose dans laquelle j'ai le plus progressé est assurément la langue anglaise. Avant de partir, j'avais un bon niveau académique mais j'avais des lacunes, notamment à l'oral ou dans le vocabulaire. A présent, je tiens facilement des conversations en anglais, je ne cherche presque jamais mes mots et mon accent s'est un peu amélioré.
Hugo (à gauche) et ses amis
Quelles sont les hauts et les bas de votre expérience ?
Les bas sont un sentiment de solitude, le fait d'être loin de chez soi, avec des gens qu'on ne connait pas encore vraiment. Les hauts ? Les rencontres. J'ai toujours aimé rencontrer de nouvelles personnes mais en Erasmus, on rencontre de nouvelles personnes venant de partout en Europe, n'ayant pas la même vie, la même vision des choses, le même humour, les mêmes idées et c'est fabuleux de découvrir de nouvelles choses à travers eux. Ce que j'aime, c'est les paysages et les visites ici. Je vais à la plage et j'ai pu aller en Bulgarie visiter la ville de Sofia et je pars en janvier en Hongrie et en Autriche. Et au printemps, je vais commencer à visiter les îles grecques ! Enfin, cette expérience nous permet de grandir et de mûrir. Vivre si loin de chez soi, c'est quelque chose !
Comment appréhendez-vous votre retour en France ?
Je suis certain que la Grèce va me manquer, tout comme les gens rencontrés là-bas, cette liberté... Je pense qu'il y aura bien plus de travail à mon retour en Hexagone ! Cela s'annonce dur et assez radical, je redoute le blues du retour. Ce n'est pas une légende ! Il me reste encore six mois pour profiter au maximum de cette super expérience et je vais tout faire pour ne rien regretter quand je rentrerai !
Que ferez-vous l'année prochaine ?
Je validerai ma licence de droit à la fin de l'année et rechercher des masters pour l'année prochaine. Ce sera sans doute un master de droit public ou un master de sciences politiques axé sur le droit public à Limoges, ou à Lyon. L'histoire nous le dira !
Twitter : @jobetudiant - @melaniefaure