Pendant une journée, notre journaliste Mélanie Faure a vécu une expérience inédite dans les coulisses de la 10ème étape du Tour de France. D’Albertville à Valence, Mélanie Faure a rencontré caravaniers, invités de prestige et personnalités du cyclisme. Une immersion au cœur d’un événement sportif qui rassemble chaque année des millions de téléspectateurs, mais surtout les Français au bord des routes.
Crédits photo : A.S.O./Pauline Ballet
À Albertville, l’effervescence est palpable en cette journée de lundi. Dans quelques heures, les coureurs du Tour de France vont s’élancer sur les routes de la région pour relier Valence, située à précisément 190,7km de là. Invitée par la marque Krys à vivre cette dixième étape de l'intérieur, l’équipe de Job Étudiant a mis le cap sur la Savoie. Après une nuit passée à Chambéry, me voilà au petit matin sur le parking des caravaniers. Il est 9 heures du matin. À Albertville, les routes sont prises d’assaut par les poulets du Gaulois, les cyclistes de Krys, le lion de LCL et les voitures motif guinguette de Cochonou, dont les bobs (pourtant très kitsch) font fureur auprès du grand public.
Pour Krys, le 6 juillet est une journée primordiale : pour fêter les résultats du baccalauréat, la marque d’optique a lancé l’étape en blanc. Pour chaque T-shirt blanc floqué, Krys s’engage à verser de l’argent à l'association l’AFEV qui œuvre pour la réussite scolaire d’élèves en difficulté. "1 maillot blanc porté = 2 heures de soutien scolaire". L’objectif : le financement de 30 000 heures de soutien. Sur le parking, une horde de T-shirts blancs charge la caravane bleue de centaines de goodies. Pendant le tour, la marque distribue des bobs et des éventails.
Le parking caravanes du Tour de France
Dans les allées, stylos, maillots à pois, chapeaux, porte-clés, sacs en toile ou encore des paquets de bonbons sont chargés à bord des caravanes. Certains en profitent pour faire un troc discret de goodies et échangent quelques mots autour d’un café. Car vivre ensemble un Tour de France 7J/7, ça rapproche. Une parenthèse, jusqu'à ce que la réalité les rattrape. Ici, le temps est compté : dans quelques heures seulement, les caravaniers partiront sur les routes à la rencontre des milliers de Français qui attendent patiemment.
Crédits photo : A.S.O./Pauline Ballet
Le tour avec le coureur Sandy Casar
A 10 heures, nous voilà arrivés sur le village VIP. Ici, l’entrée se fait sur invitation uniquement. Passées les portes, animation, petits fours, terrain de pétanque et coupes de champagne vous attendent. Les hôtesses protocolaires travaillent désormais en binôme avec des hommes, depuis l'instauration de la parité en 2020.
Le précieux sésame pour avoir accès aux coulisses du Tour
Dans l’espace Krys, je rencontre celui qui conduira notre véhicule sur les routes du Tour. Sandy Casar, célèbre coureur français qui a remporté deux étapes du Tour et pris sa retraite en 2013, après treize ans de compétition professionnelle. L’ex-sportif de 42 ans fait partie de la flopée d’ancien coureurs et sportifs chargés de piloter les Skoda entre l’échappée et le pelleton. Immédiatement, il se veut rassurant pour ma première fois sur le Tour et cette journée chronométrée : "Ne vous inquiétez pas Mélanie. Si les coureurs ne s’arrêtent jamais au cours d’une étape, ce n’est pas notre cas alors n’hésitez pas à me solliciter si besoin." Les présentations faites, je profite de cette rencontre pour entamer la discussion et peaufiner mes connaissances (très faibles) en cyclisme. Et quoi de mieux qu’un ancien coureur du Tour de France pour connaître les secrets de la compétition ?
Les VIP sont invités à bord de la Skoda hybride, équipée d'un écran de télévision pour suivre l'étape en direct
A bord de notre Skoda hybride, nous voilà lancés sur le parcours de cette dixième étape. L’adrénaline grimpe soudainement. La marée humaine qui attend le long des barrières donnent le la. Sandy Casar stationne sur le bord de la route, à quelques kilomètres d’Albertville. L’échappée file devant nous, Sandy Casar se glisse derrière. Pendant plusieurs minutes, nous sommes quelques mètres derrière les premiers coureurs et des caméras de télévision. Par la suite, nous troquons notre place au premier rang pour nous rapproche du pelleton, quelques mètres derrière nous cette fois-ci. Le public acclame les sportifs sur leur passage. Nous voilà officiellement au coeur du Tour.
Les coureurs passent à toute vitesse sous nos yeux
La clameur sur la ligne d'arrivée
Après plusieurs heures à sillonner les routes séparant Albertville de Valence, la ligne d'arrivée se rapproche dangereusement. Après un envol surprise dans les airs, à bord d'un hélicoptère, et après avoir dépassé la célèbre flamme rouge, nous voilà arrivés dans le centre de Valence. Des milliers de personnes sont parquées derrière les barrières, attendant patiemment de voir le dénouement final de l'étape. Sandy Casar se gare à quelques mètres de l'ultime arche. Nous avons rendez-vous dans l'espace VIP, où petits fours et coupes de champagne nous attendent. "La meilleure vue est à l'étage", nous conseille l'ancien cycliste du Tour, fin connaisseur.
La ligne d'arrivée du Tour de France, à Valence
La clameur monte soudainement. Les coureurs ne sont plus qu'à quelques mètres de la ligne d'arrivée. En quelques secondes, des dizaines de cyclistes passent sous nos yeux, offrant un ultime effort pour tenter d'arracher la victoire. Une victoire que le Français Julian Alaphilippe, parmi les favoris, a cédé au Britannique Mark Cavendish. La déception et la joie est perceptible sur les visages. Pour nous, l'aventure Tour de France s'arrête là. Avant même d'assister à la remise des prix sur le podium, nous voilà en route pour la gare. Un train m'attend, direction Marseille. La fin du Tour, et le retour à la réalité.
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