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Les étudiants se mobilisent contre les réformes de l'Education. Quelques milliers de manifestants ont défilé à travers la France, un mouvement que les contestataires appellent à poursuivre afin d'obtenir le retrait des textes. A Paris, environ 2400 personnes ont défilé dans l'après-midi selon la police (10.000 selon les organisateurs) de la faculté de Jussieu à la Sorbonne. "Si la fac ne te prend plus, prends la rue", pouvait-on lire sur des pancartes. "Macron, t'es foutu, la jeunesse est dans la rue", scandaient pour leur part les manifestants.
Qui se sont mobilisés ? Le premier syndicat chez les enseignants du supérieur (Snesup-FSU), l'organisation étudiante Unef, les syndicats lycéens UNL et SGL, les syndicats FO, CGT, Sud et d'autres avaient appelé à cette mobilisation pour réclamer le retrait du projet de loi sur les nouvelles modalités d'accès à l'université, jugées sélectives, et traduites dans la nouvelle plateforme d'inscription Parcoursup. Ils ont été rejoints par la FCPE, première fédération des parents d'élèves, qui souhaite que "le baccalauréat reste la seule porte d'entrée" à l'enseignement supérieur.
Plus que 4 épreuves au bac en classe de terminale
"Avec la réforme qui va se mettre en place, quelqu'un comme moi, qui n'avait pas forcément de très bonnes notes, n'aurait pas pu rentrer à la fac, a expliqué Grégoire, un étudiant parisien de 20 ans. Il faut que l'université reste accessible à tous". Nicolas, 15 ans, en Première à Anthony (banlieue parisienne), est venu pour sa part manifester contre "une réforme qui favorise les élites". Dans la capitale, une dizaine de lycées ont aussi été perturbés dans la journée. Ailleurs en France, la mobilisation a peu rassemblé. Elle a été suivie dans une dizaine de villes. A Rennes et Toulouse, les universités Rennes 2 et du Mirail, traditionnellement mobilisées lors de mouvements étudiants, ont été bloquées. Dans la ville rose, 1200 personnes ont défilé selon la police, le double selon les organisateurs. A Lyon, quelques centaines de lycéens ont manifesté à l'appel d'organisations de jeunesse, du NPA, des écologistes et des Insoumis.
Une nouvelle journée a d'ores et déjà été annoncée pour le 6 février, avec des appels à la grève dans le second degré. Pour l'accès à l'université, le projet de loi, actuellement présenté au Parlement, prévoit des "attendus" pour chaque filière. Les bacheliers qui ne répondent pas aux pré-requis (définis au niveau national puis affinés par chaque établissement) seront dans l'obligation de suivre un parcours d'accompagnement pour y être acceptés. Un processus qui, selon ses opposants, est une "sélection déguisée".
Enfin, concernant la réforme du bac, le projet qui présenté mi-février indique que l'examen prendra la forme de quatre épreuves terminales et d'épreuves ponctuelles en première et en terminale. La fin des séries générales est aussi actée. Le Parti socialiste a demandé jeudi un "moratoire" sur cette réforme, "afin de donner du temps à une véritable concertation avec les acteurs de l'éducation".
Source : AFP Twitter : @jobetudiant - @melaniefaure