Au campus de Tolbiac à Paris, une cinquantaine d'étudiants étaient réunis devant les grilles pour dénoncer la hausse des frais de scolarité pour les étudiants extra-européens et soutenir le mouvement des Gilets jaunes.
Le campus de Tolbiac; Crédits photo : Anaïs Condomines
Mercredi 5 décembre, une cinquantaine d'étudiants ont bloqué le campus de Tolbiac. L'objet de leur colère ? La hausse du coût de la vie en apportant leur soutien au mouvement des "Gilets jaunes" et la flambée du montant des frais d’inscription pour les étudiants étrangers annoncée par le Premier ministre Édouard Philippe le 19 novembre. "Emmanuel Macron, président des patrons, on va tout casser chez toi", scandaient les étudiants mobilisés pour l'Assemblée générale qui a eu lieu à 10 heures. Actuellement, ils doivent s'acquitter d'environ 200 euros, comme les étudiants français. Mais dès la rentrée prochaine 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat. "Un étudiant étranger fortuné paie les mêmes droits d’inscription qu’un étudiant français peu fortuné dont les parents résident, travaillent et paient des impôts en France depuis des années. C’est absurde et injuste", a estimé Edouard Philippe lundi 19 novembre.
Un soulèvement redouté par la direction, qui a pris les devants. Alors mercredi, les grilles sont restées fermées pour empêcher que ces bloqueurs ne viennent empêcher l'accès à l'université et perturber la tenue habituelle des cours. Le Figaro Etudiant rapporte que l'accès aux 22 étages et les amphithéâtres de la tour du campus Pierre Mendès France de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne ont été fermés. Seuls l'accueil et la cour, prise d'assaut, étaient accessibles. Quand le mouvement prendra-t-il fin ? Pour l'heure, l'université n'a pas annoncé de date de réouverture. Les bloqueurs, eux, ont décidé de poursuivre le blocus jusqu'à vendredi.
Sources : Le Figaro Etudiant, BFM TV, Twitter de la journaliste Anaïs Condomines
Twitter : @jobetudiant - @melaniefaure