Mélanie
À quatre jours du premier tour, Job Étudiant a rencontré des jeunes qui livrent sans tabou leur vision et leur ressenti face à cette campagne présidentielle. Désillusion, espoir, inquiétudes, désintérêt... Tour d'horizon d'une jeunesse qui s'estime oubliée.
Image d'illustration; Crédits photo : Mohamed Hassan pour PxHere
Jean, 26 ans. "La jeunesse n'est pas représentée dans cette élection. On voit dans les sondages une tendance se dessiner vers les droites ou l'extrême-gauche. Il y a des propositions sur les jeunes, mais on voit que ce sont des petites aides et pas un changement de paradigme. Les candidats semblent tous décalés de la réalité. Je ne suis pas engagé, mais préoccupé. Pour moi, l'élection est déjà jouée, car Macron a de fortes chances d'être réélu."
Clément, 28 ans. "J'ai une vision assez claire de la campagne. J'ai envie de savoir si les prix vont continuer à augmenter, alors que les salaires stagnent. Comment va-t-on construire l'avenir de la France, définir sa place sur l'échiquier international et quelle sera ma place dans la société. On dit toujours que nous sommes une génération sacrifiée... Pour moi, nous vivons une campagne médiocre avec un Président qui ne fait pas campagne et des candidats qui préfèrent faire une campagne de forme via les petites phrases assassines, plutôt qu'une campagne de fond. Il y a un manque de diversité des sujets abordés - la campagne ne se réduit qu'à l'immigration, Poutine et le nucléaire - alors que d'autres sujets comme l'écologie, le pouvoir d'achat sont quasiment ignorés."
"Toutes les voix comptent"
Émilie, 25 ans. "C'est dommage que les élections ne soient pas plus ciblées sur les programmes et les mesures qu'ils contiennent. On voit seulement l'image du candidat. La jeunesse est loin d'être en tête des préoccupations de cette campagne électorale. J'ai du mal à faire pleinement confiance aux candidats. Que vont-ils faire une fois élus ? C'est plus une affaire de pouvoir plutôt que d'œuvrer pour le bien de la France et des Français. D'un côté, je me sens engagée, car pour moi, les élections sont importantes et toutes les voix comptent."
Antoine, 32 ans. "Je trouve la campagne vide de sens, beaucoup trop utopiste sur le pouvoir d'achat. Les candidats s'engueulent sur les plateaux de télévision, mais il n'y a aucun fond dans les échanges. Les propositions sont insuffisantes, il n'y pas eu de réelle avancée depuis deux ans par rapport à la situation en France. Moi ? Je ne me sens pas réellement engagé en politique et aucun candidat ne m'inspire confiance."
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