Cet été, les Parisiens avaient rendez-vous à l'hippodrome. Afterworks, concerts électro, Grands prix ou soirées tendances, il y en avait pour tous les goûts. Pourtant, difficile de réconcilier tout le monde, et plus particulièrement la jeune génération, dans ce lieu qui peine à se débarrasser de son image, à mi-chemin entre clients du PMU et public bourgeois. A l'occasion de la Excuse My French x Jockey Disque, Job Etudiant a mené l'enquête.
Crédits photo : Excuse my French
Pas de grands chapeaux ou d'éventails à l'horizon. Ce dimanche, à l'hippodrome d'Auteuil, les Parisiens ont rendez-vous pour Excuse My French x Jockey Disque, événement musical qui rassemble une série de DJs qui se succèdent sur scène. Ils sont venus pour Gaël Faye, Fakear, Hippocampe Fou... D'autres se sont juste pris de passion pour les hippodromes, lieu devenu tendance avec le lancement des afterworks parisiens. Un verre devant une course de chevaux, à côté des amateurs de PMU lors des JeudiX. Ou une soirée electro sur la pelouse de l'hippodrome d'Auteuil, comme ce soir du 14 juillet où Job Etudiant a mené l'enquête.
Et pour certains, la première fois surprend. "Ce n'est pas un endroit où on a l'habitude d'aller, confie Mathilde, 24 ans, venue de Lyon. On imagine soit les darons de 50 ans du PMU, soit les gens avec les grands chapeaux, hyper chics." Et si elle passe une bonne soirée entre amis, la jeune femme reste sur sa faim. "J'aurais aimé voir la piste. Je savais qu'il n'y avait pas de courses ce soir, c'était écrit sur la page de l'événement, mais je suis un peu frustrée !" Diane s'est pour sa part laissée tenter par les teasers diffusés sur les réseaux sociaux. "Il a l'air de faire beau, les gens s'amusent, l'ambiance est cool. Et les gens bien habillés ça fait très trendy, très chic ! Et dès que j'ai passé les portes de l'hippodrome, j'ai accroché direct. C'est original. Aux Jeudix, l'afterwork organisé à l'hippodrome Longchamp, je parie même sur les chevaux. Voir des poneys, ça fait la différence !"
Crédits photo : Excuse my French
"Il faut exploiter le filon"
Pour d'autres, venir à l'hippodrome s'apparente à un pari inattendu. Quentin, 25 ans, n'a jamais été attiré par les soirées select' de l'ouest parisien. "Je suis venu pour le DJ Gaël Faye, explique ce jeune Parisien. Quand j'ai vu que ça se passait dans un hippodrome, j'ai eu une hésitation, gêné par le côté huppé de ces lieux. Ce n'est pas la même population, même le bar est différent. Mais au final, on est loin de ce que j'imaginais. S'il y a un bon artiste qui passent à l'hippodrome, je pourrais y retourner ! Il y a de l'espace, l'endroit est agréable, il faut exploiter le filon." La soirée se termine sur les dernières notes électro, Quentin regagne les portes, agréablement surpris. Prochaine étape, assister à des courses hippiques ? "Pourquoi pas !", s'exclame-t-il.