Nous les avons rencontrées en fin de cortège, entre le Louvre et l’Opéra Garnier. Amélie, 27 ans, est là depuis le premier jour de la manifestation contre la réforme des retraites, le 19 janvier. A ses côtés, son amie Anaëlle, 25 ans, qui avait préparé une pancarte "Le peuple bout à 49.3°". Job Étudiant a parlé convictions et mobilisation.
Amélie (à gauche) et Anaëlle dans le cortège parisien. Crédits photo : Mélanie Faure
Pourquoi êtes-vous là aujourd’hui ?
Amélie : C’est un scandale ce qu’il se passe. Je suis très inquiète pour la démocratie en France. Je ne vois pas d’autres choses à faire que d’être là. Je ne manifeste pas tant pour moi mais pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un métier derrière un bureau et seront à la retraite à 64 ans.
Anaëlle : Ça fait peur. On a qu’une envie, c’est de s’unir pour montrer que ce qu’il se passe est dégueulasse, on ne le laissera pas passer. On sera là jusqu’au bout !
Comment vous organisez-vous pour aller manifester ?
Amélie : J’arrive au début de la manifestation, à 14 heures. Pour la première fois, on a fait des pancartes ! Je quitte le cortège aux alentours de 17 heures. Je ne reste pas jusqu’à la fin car j’ai peur des débordements et des gaz lacrymogènes. J’ai peur des flics qui nassent les manifestants.
Anaëlle : Je me sens en sécurité, je n’ai jamais eu de problèmes en manifestation. Je suis agréablement surprise car je trouve qu’il y a moins de présence policière sur le parcours. Le seul problème vient à la fin, où il y a plus de tensions.
Vous avez 27 et 25 ans. La retraite, vous y pensez ?
Amélie : On est au chômage, donc on en profite maintenant ! (Rires) On ne sait pas de quoi demain sera fait. Je profite de chaque instant. Je pars du principe que j’aurais une retraite à 65 ou 66 ans.
Anaëlle : Je pense aux professions plus pénibles. C’est inégalitaire ! Il y a plusieurs choses injustes dans cette réforme, notamment vis-à-vis des femmes.
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