Plus de 800 étudiants belges ont reçu la demande de remboursement de 989 822 euros de bourses versés par erreur. Des montants, évalués entre 409 et 4966 selon les personnes concernées. Mercredi, un sit-in a été organisé devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour annuler la mesure.
Image d'illustration; Crédits photo : Oriane
Les étudiants belges doivent rembourser des bourses perçues... par erreur. Comment cela s'explique-t-il ? La ministre de l’Enseignement supérieur de la Fédération de Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny a justifié cette maladresse par de récents changements à l’université. Ainsi, pour l'année académique 2017-2018, un total de 843 étudiants étaient concernés par ces demandes de remboursement, et ce pour un montant total de 989 822 euros, selon Valérie Glatigny. Les montants à récupérer fluctuent, selon les cas, de 409 à 4966 euros par étudiant. A ce jour, un peu moins de 75 000 euros ont été remboursés par les étudiants concernés. "Plusieurs centaines d’étudiants se retrouvent actuellement dans une impasse économique depuis plusieurs semaines, a dénoncé la Fédération des étudiants francophones (FEF). Alors qu’ils ont bénéficié d’une allocation d’études octroyée par le gouvernement les années précédentes, ils se retrouvent aujourd’hui à devoir rembourser des centaines, voire milliers d’euros en 90 jours sous prétexte qu’ils n’étaient pas finançables et qu’ils n’auraient pas dû recevoir cette aide financière."
La ministre a encore précisé que tous les étudiants s'étaient systématiquement vu offrir la possibilité d'étaler leurs remboursements dans le temps. "A ce jour, il n'y a eu aucune mesure répressive de l'administration", a-t-elle assuré. L'opposition a introduit une motion réclamant l'abandon des demandes de remboursement auprès des étudiants concernés par ce versement erroné. "Oui, il convient de revoir le système" a estimé Valérie Glatigny. A cette fin, un groupe de travail a d'ailleurs été constitué par la ministre en vue d'étudier et de formuler des propositions pour revoir les critères de finançabilité des étudiants. Mercredi, un sit-in a été organisé au siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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