Louise, 26 ans, pose pour Job Etudiant. Crédits photo : Mélanie Faure
"Rater le Solidays ? Impossible ! Ce n'est pas ma première édition. Je suis particulièrement sensible à cet engagement de prévention et de sensibilisation aux ravages du sida. Si je suis au Solidays ce week-end, vous pouvez me retrouver sur les autres événements organisés par Solidarité Sida. Ma mobilisation s'étend tout au long de l'année. D'où mon poste de cheffe de zone sur le festival. Ici, je gère entre 4 et 6 bénévoles pour la gestion des sanitaires au sud du Solidays. On gère les flux de festivaliers qui vont aux toilettes. Et notre organisation porte ses fruits : le temps d'attente s'élève à 15 minutes maximum. Ce qui est beaucoup moins que sur d'autres festivals de musique. Le premier jour, je les briefe et je leur apprend à gérer une zone. Les autres jours, la machine est lancé et je leur laisse plus d'autonomie. C'est agréable de les chaperonner : je me revois quand j'étais à leur place, quand j'avais leur rôle."
"Le bénévolat en festival m'a aidé à trouver ma voie. J'aime le spectacle vivant. Voir qu'en tant que bénévole je contribue à des événements si gros, apporter quelque chose aux gens, ça a déclenché quelque chose en moi. Cette année, je suis arrivée avant l'ouverture des portes pour participer au montage. Cela consiste à monter les scènes et préparer les infrastructures qui constituent le village du Solidays. Ici, nous sommes tous bénévoles. Alors forcément, ça tisse des liens. Il y a une ambiance de colonie de vacances ! De nombreuses personnes rencontrées sur le Solidays sont devenues des amies. On se voit en dehors de nos engagements pour Solidarité Sida, ils viennent à chacun de mes anniversaires. Nous formons une véritable famille !"
"Certes, on ne profite pas de tous les concerts comme un festivalier, mais voir le Solidays de l'autre côté, c'est quelque chose. Nous sommes festivaliers à mi-temps ! Aujourd'hui, je ne me vois pas revenir sans le statut de bénévole. Cette année, je me suis organisée pour ne pas manquer la Cérémonie du Patchwork des noms, qui consiste à lire sur scène les noms des personnes victimes du sida. Un moment de silence, très émouvant et sobre, qui m'a émue aux larmes. L'organisation nous met un espace réservé à nous, avec de la musique, un bar, de la musique, des espaces pour se reposer, un baby-foot pour s'amuser entre bénévoles. On est très chouchoutés !"
"Les bons côtés du Solidays ? Se sentir utile, cette adrénaline, se battre pour une belle cause et cette aventure humaine extraordinaire. Les mauvais côtés du Solidays ? Le 'Soliblues' ! Quand tout cela se termine, on se dit 'On va devoir attendre encore un an pour rempiler, vraiment ?'"
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