A 18 ans, Rose a déjà trouvé sa voie. Cette lycéenne sur le campus des Sicaudières, à Bressuire, a vu sa passion pour l'agriculture se dessiner à l'âge de 15 ans. Aujourd'hui, elle est en apprentissage dans une exploitation en Normandie.
Rose pose pour JobEtudiant
"Un jour, j'ai trouvé ce que je voulais faire. Je faisais beaucoup d'équitation, j'aime les animaux et la nature. Je n'ai pas de famille dans le milieu de l'agriculture, mais la passion a pris le dessus. J'ai galéré pour trouver un apprentissage, beaucoup ne peuvent pas payer un apprenti. C'est triste, notamment pour la jeunesse. La situation pourrait être mieux. Choisir la voie de l'agriculture peut paraître étrange, compte tenu du contexte difficile. On sait que c'est dur mais quand on voit ses animaux, on se dit qu'on va travailler pour eux, continuer à les nourrir. Il faut aussi trouver un équilibre, prendre du temps pour la famille à côté."
"Je fais deux semaines à l'école et deux en entreprise. A l'école j'étudie l'alimentation, la biologie. On étudie aussi les maths, l'anglais, le français, on a de la zootechnie (l'étude technique et économique des productions animales, et de l'élevage en général) et des TP pour ceux qui comme moi ne sont pas habitués au métier. En entreprise, je m'occupe des vaches en toute autonomie, des vignes et je fais le travail des champs. Je travaille 35 heures par semaine. Travailler est fatiguant, mais je préfère ça. Là où je suis, ils sont trois employés : c'est une entreprise familiale et nous formons une véritable famille ! Dans une ou deux années d'études, je devrais être diplômée et faire le grand saut."
Rose et Théo prennent la pose sur leur stand
"A l'école, on reste gamin comme les gens de notre âge, mais au boulot on a des responsabilités. Ceux qui sont en continu sortent tout le temps mais nous, on travaille, donc on ne peut pas faire ce que l'on veut. Mon cursus a toutefois des avantages considérables : j'applique directement ce que j'apprends à l'école. Mais je dois toutefois avouer que l'apprentissage, c'est dur. Nous, on n'a pas de vacances, contrairement aux autres."
"Si je participe au Salon de l'Agriculture, c'est parce que j'ai été choisie. Chaque lycée participant a a passé des entretiens pour participer au trophée des lycées agricoles. On a plusieurs épreuves, savoir une épreuve de communication, pour laquelle on a ouvert un compte Instagram. Le temp du salon, on doit tenir un stand et animer des jeux. On a une épreuve de manipulation contention de l'animal en tt sécu et de mains théâtrale pour présenter notre territoire et notre lycée, notre race. J'ai dû poser des vacances pour venir et je ne regrette pas : si c'était à refaire, je le referais !"
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