Antoine de Caunes au Solidays; Crédits photo : Mathilde Ibañez
Président d'honneur du Solidays, Antoine de Caunes revient sur les enjeux et les objectifs de l'édition 2018 du Solidays, festival de musique placé sous le signe de la solidarité.
Le Solidays en 2018, c'est quoi ?
On retrouve tous les essentiels : le parcours Sex and the city, le village associatif. La nouveauté ? On va vraisemblablement dépasser notre record de fréquentation. On espère atteindre 210 000 (ndlr : ils atteindront 212 000). Notre record était en 2016, de 202 000. La recette du succès ? L'affiche et belle et les gens savent à quoi s'attendre. Le Solidays est devenu une institution en soir. C'est bienveillant, on est ouvert tolérant et en même temps, nous ne sommes pas un festival militant.
Quels sont les objectifs du Solidays ?
Que la fréquentation soit satisfaisante, qu'on continue à provoquer les rencontres avec les associations entre militants et public et que le message ne s'érode par avec le temps, même vingt ans après sa première édition.
Vous aviez des peurs...
Oui. Il y a beaucoup de concurrence avec le We Love Green, Lollapalooza... Quand on a démarré, on était seul. Les artistes sont extrêmement sollicités et on pensait qu'il serait plus dur de convaincre les artistes de venir et les sponsors de continuer à investir. Au final, on a même eu David Guetta ! Jouer au Solidays, c'est aussi gratifiant pour les artistes. Il y a cette cause à défendre, et les conditions pour jouer sont assez exceptionnelles. A la fin de leur prestation, je peux vous garantir qu'ils ont la banane !
Antoine de Caunes au Solidays; Crédits photo : Mathilde Ibañez
Quelle est l'importance des bénévoles ?
S'il n'y a pas de bénévoles, il n'y a pas de festival. Ils sont 3000 à monter tout le festival pendant deux semaines. La première solidarité passe par les bénévoles : c'est le coeur de Solidarité sida. Ca véhicule un message qui montre que pour faire bouger les choses, il ne suffit pas d'envoyer un chèque, il faut mouiller la chemise.
Est-il important de sensibiliser les festivaliers ?
Notre mission, c'est à la fois la prévention et l'acte de fonds pour la redistribution auprès des associations. Et c'est toujours aussi important : on est dans un monde où le sida s'est installé il y a trente ans et fait partie des meubles. C'est maîtrisé mais il y a toujours 6000 victimes par an. Il faut se protéger !
Cette année, Luc Barruet s'est fixé un objectif présidentiel ?
Une visite du président de la République est importante. Mais le chef du Président, lorsqu'il s'agit d'une cause d'intérêt public comme le sida, c'est symbolique. Au Salon de l'Auto il y a des enjeux industriels mais ici, il y a des enjeux humains. Mais on a eu Brigitte Macron ! On a sollicité la Première dame et elle a accepté facilement. Elle a discuté pendant une heure avec les personnes sur le site. Et bien souvent, lorsque nos invités repartent, ils ont le sentiment qu'il faut nous filer un coup de main ! C'est encourageant.
Le mot de la fin ?
Rendez-vous l'année prochaine !
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