Arthur (à droite) et Sharly Mabussi, footballeur à Laval; Crédits photo : Arthur pour JobEtudiant
Il y a deux ans, Job Etudiant rencontrait Arthur Gardent, un lycéen de 18 ans à la carrière dans le handball prometteuse. Inscrit au centre de formation du Paris-Saint-Germain, sa carrière a depuis pris un nouveau tournant. L'arrière-droit a signé cette année son tout premier contrat pro avec le club de Bâle, en Suisse, qui évoluait l'année dernière en D1.
"J'ai quitté le PSG car il est difficile de percer dans ce club avec de si grandes stars, explique Arthur. J'ai été approché par le Barça mais c'était le même souci. Le club de handball de Grenoble, Saint Egreve, était lui aussi intéressé par mon profil." Un vrai tremplin dans sa carrière : Arthur accepte l'offre. "Dans mon équipe, j'étais avec des semi-pro et des joueurs de haut-niveau comme moi."
Très impliqué, Arthur acquiert de nouvelles responsabilités : à son arrivée, les parents des enfants inscrits demandent à ce que ce soit l'ex-parisien qui assure les entraînements. Une expérience humaine qu'il a vraiment apprécié et la preuve que son image du PSG ne lui porte pas toujours préjudice. "Le Paris Saint-Germain, ça passe ou ça casse, soutient le handballeur. Des gens m'ont approché par intérêt et certains supporters sont venus me voir en prétextant qu'ils ne me connaissais pas, alors qu'ils s'étaient renseignés sur ma carrière. Au final, j'ai dû encore plus faire mes preuves que les autres pour prouver que je méritais ma place."
Mais son aventure grenobloise prendra prématurément fin. Arthur se blesse et se voit contraint de quitter la ville pour le centre de rééducation de Cap Breton. Rapidement, il se rend compte que son club le lâche. "Presque personne ne savait que j'étais parti pour réapprendre à marcher. Je ne me suis pas senti considéré."
Arthur à Bâle; Crédits photo : Arthur pour JobEtudiant
En juin dernier, Arthur est approché par le club de Bâle, en Suisse, classé en D1. L'occasion pour lui de voir "comment ça se passe à l'étranger". Un challenge de taille : encore blessé au genou, impossible de s'entraîner afin de maximiser ses chances de réussir les tests. "J'ai glacé mon genou la veille et j'ai surmonté la douleur." Mais hors de question de faire appel à son célèbre oncle, Philippe Gardent, pilier des Barjots qui évoluait au poste de pivot dans les années 90. Le jeune homme veut faire ses preuves par lui-même.
Les efforts paient. Arthur Gardent triomphe face à son concurrent slovène également pressenti, qui sera finalement recruté par un club français. A Bâle, il prépare le début de la saison et savoure sa nouvelle vie. "Je ressens vraiment l'évolution ! Le club me fournit un appartement de 450 m2 sur 4 étages dans le centre-ville et me verse un très bon salaire", explique-t-il.
Les clés de la réussite ? "Il faut y croire et tout faire durant les tests, soutient Arthur. Et il faut prendre tout ce qu'un club a à donner, pendant les entraînements, les matchs et apprendre des anciens car ils ont des choses à nous apprendre." Son remède contre le mal du pays, c'est la communication. "J'ai acheté un nouveau smartphone pour garder contact avec mes proches. Sinon, si vous rentrez le week-end dans vos familles, finies les grasses mat ! Si on veut avoir le temps de voir ses parents et ses amis, il faut prendre le train de bonne heure le matin !"
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