Emilie Laurette
Le gouvernement ne les oublie pas pour autant. La loi du 11 février 2005 veille à l'égalité des chances lors des concours et examens. Elle définit le handicap comme "une limitation d'activité ou une restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant". Les universités sont désormais obligées d'y inscrire les étudiants handicapés, de leur fournir une structure d'accueil et de leur proposer des aménagements spécifiques. En clair, il s'agit de faire des efforts en vue de favoriser leur intégration. Et pourtant, selon une étude du journal "Le monde" d'octobre 2007, seulement 40% des universités auraient un service d'accueil pour les handicapés (exemples : interprète, matériel adapté, soutien, preneur de notes, dispositifs spéciaux durant les examens. A noter qu'ils peuvent aussi contacter les assistantes sociales du CROUS qui sont à leur écoute concernant les problèmes de logement, de restauration, de transport, et des aides sociales.)
Bien entendu, il faut garantir l'accès des handicapés à la connaissance. Mais pas seulement. Si vous détenez le savoir mais ne pouvez pas l'utiliser, à quoi bon? Il faut encore trouver un employeur ! Et ce n'est pas chose facile... Certains sites s'engagent à les aider : http://www.cadremploi.fr/emploi/html?page=402&xtor=SEC-13 (leur slogan : "la diversité est une chance", "discriminer nuit gravement à l'efficacité de l'entreprise"). Ils peuvent aussi, entre autres, bénéficier d'un soutien de l'EPSR (équipe de préparation et de suite de reclassement), de l'OIP (organisme d'insertion et de placement), ainsi que d'autres associations qui oeuvrent pour eux. A savoir aussi, les travailleurs handicapés sont prioritaires pour l’accès aux contrats de travail aidés par l’Etat.
Au nom de l'égalité des droits, reconnaître le droit à la compensation du handicap est un devoir de société. Il n'est pas à considérer comme un simple geste charitable. Il y a encore beaucoup d'efforts à faire et notamment changer les mentalités, afin d'assurer le bien-être de ces étudiants "pas comme les autres", différents certes, mais tout aussi aptes à travailler. Malgré les efforts, peu de parcours aboutissent, les dispositifs restent encore trop peu nombreux et le nombre d'handicapés ne cesse de s'accroître. Naturellement, nous sommes sur la bonne voie, mais il ne faut pas s'arrêter là... Notre mission consiste à nous responsabilier, à prendre en compte les difficultés et répondre aux attentes des étudiants handicapés.
Pour en savoir plus sur le handicap, allez sur :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Handicap ou
- www.handi-up.org (mise en relation des étudiants handicapés avec le monde de l'entreprise)
- http://www.education.gouv.fr/pid41/etudiants-handicapes.htlm (informations sur les aides et l'accompagnement)