Plusieurs syndicats ont appelé à manifester les 8 et 20 novembre tandis que de plus en plus d’universités sont bloquées par les étudiants mécontents. Citons par exemple Rennes II souvent pionnière dans ce genre de mouvements, mais aussi Lille III, Tours, Caen, Toulouse, la Sorbonne et j’en passe. Les étudiants reprochent à cette loi de favoriser les inégalités entre universités, ils craignent une augmentation des frais d’inscription et refusent l’idée d’une sélection à l’entrée.
Mais cette loi que dit-elle réellement ? Quelques éléments pour mieux comprendre:
- Les universités maîtriseront leur budget, elles pourront dépenser librement les dotations de l’Etat et fixer les frais d’inscription. - Elles définiront la stratégie de développement et du positionnement de l’université au niveau national et international. Par exemple des partenariats pourront être faits entre plusieurs universités. - Sélection des étudiants à l’entrée - Recrutement et gestion du personnel selon leurs propres critères : enseignants, chercheurs, personnel administratif - Les universités définiront elles-mêmes les formations et les contenus des cours. - Elles s’occuperont également de la gestion du parc immobilier
Il faut savoir que les universités sont déjà autonomes, et ce depuis 1968. Du moins dans les textes, en réalité les facs dépendent encore de l’Etat, 80% de leur financement est assuré par l’Etat et tout changement nécessite l’approbation du ministre.
Selon Bruno Julliard, (souvenez vous, nous avons fait sa connaissance pendant les grèves contre le CPE), l’abrogation de la loi d’autonomie des universités est un objectif qui n’est « pas atteignable ». D’ailleurs les étudiants ne s’en tiennent pas à ce sujet. Certains ont par exemple décidé d’accorder leur soutien aux cheminots et agents du service public lors des manifestations des 14 et 20 novembre prochains.
Un nouveau mai 68 ? Nous n’irons pas jusque là, c’est aussi la question qui avait été maintes fois posée en 2006.