Les lycées privés sont-ils des boîtes à bac ? Aujourd’hui les lycées catholiques sous contrats n’accueillent plus seulement les élèves issus de familles bourgeoises bonnes chrétiennes, type Le Quesnoy ils attirent beaucoup de jeunes de familles plus modestes, athées, musulmans ou juifs. Comme l’Express le précise, 50% des enfants passent par le privé à un moment de leur scolarité. Pour les parents, le privé est une promesse de réussite, effectivement dans le classement des meilleurs lycées de France, 61,5% sont privés. Oui mais le privé est payant alors si les classes bourgeoises et les moyennes peuvent y accéder, les familles défavorisées se retrouvent comme d’habitude sur le banc de touche. Il est possible de trouver de trouver des lycées privés à moins de 1500 euros par mois, toutefois pour les plus pauvres, il s’agit déjà d’une dépense trop importante.
De plus la réussite de ces lycées s'expliquent aussi par le fait que les proviseurs peuvent choisir leurs élèves sur dossier, facile de choisir les meilleurs pour ne pas faire baisser son taux de réussite au bac!
Il existe deux types de lycées privés : les lycées privés sous contrat sont en lien avec l’Etat qui rémunère les enseignants et subvient aux frais de fonctionnement. Dans ce cas, les programmes sont identiques à ceux du public et les professeurs ont la même formation bien qu’ils ne dépendent pas de la fonction publique. Quant aux lycées privés hors contrat, ils n’ont aucun lien avec l’Etat et sont donc libre d’organiser leur enseignement.
Bien sûr il y a des lycées publics qui présentent d’excellents résultats, cependant il faut souvent respecter la carte scolaire et on ne peut donc pas choisir de mettre son fiston dans le meilleur lycée du coin. Cependant des dérogations sont possibles. Pour cela il faut se justifier d’un projet pédagogique (options artistiques, langues rares) et les places sont réservées en priorité aux élèves du district.
Si le privé arrive en tête du palmarès des lycées, la mixité sociale est en péril. Encore une fois, les classes défavorisées ne côtoient pas leurs pairs plus chanceux et c’est dommage. Toujours cette ségrégation qui est loin d’être un bien pour notre société.