Pourquoi une réforme des temps scolaires ?
"Les écoliers français subissent des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde. Or cette extrême concentration du temps d’enseignement, unique à la France, est inadaptée et préjudiciable aux apprentissages. Elle est source de fatigue et de difficultés scolaire. La nouvelle organisation du temps scolaires vise à mieux répartir les heures de classe sur la semaine afin de permettre les apprentissages fondamentaux dans les meilleures conditions."
Ce texte, tiré du site du gouvernement, témoigne des "faiblesses" du gouvernement quant à son enseignement. Selon une étude menée par PIRLS (Progress in international reading literacy study) qui mesure tous les cinq ans les performances des élèves terminant leur quatrième année de scolarité obligatoire, en 2011, la France se situait en 29ème position sur les 45 pays dans le classement, son score étant en dessous-même de la moyenne observée.
Les perspectives d'emplois locales
Le Projet éducation territorial est élaboré à l’initiative de la collectivité territoriale et associe à cette dernière l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation : administrations de l’État concernées (éducation nationale, sports, jeunesse, éducation populaire et vie associative, culture, famille, ville...), associations, institutions culturelles et sportives, etc. Ces activités périscolaires, gratuites et facultatives, représentent environ 1 à 2 heures par jours et nécessitent la présence d'animateurs afin d'encadrer les enfants et organiser des activités après les cours.
A Grenoble, la mairie a organisé quatre journée de recrutement du 27 août au 10 septembre. Parmi les profils recherchés, un individu(e) avec "une expérience avec des enfants" ou "BAFA en cours ou obtenu", ou "un projet professionnel en lien avec un métier en direction des enfants". Néanmoins, être titulaire du BAFA est souvent une qualité appréciée par les communes, raison de plus pour passer son diplôme !
Les associations de loisirs créatifs et d'enseignements linguistiques sont elles aussi très prisées pour cette rentrée 2014. "Dès que la réforme scolaire a été votée, nous sommes entrés en contact avec les associations locales afin de faire appel à leurs services, raconte la gérante des Ressources Humaines d'une commune des Bouches-du-Rhône. Fort heureusement pour nous, la majorité d'entre elles ont répondu présentes."
Les associations et les animateurs ne sont pas les seuls à avoir profité de la réforme : certaines opportunités se sont créées pour les étudiants qui peuvent, eux aussi, animer une activité périscolaire. "Cela faisait plusieurs mois qu'une annonce pour des cours d'anglais réservée aux particuliers était en ligne sur le bon coin, raconte Julia. A la fin du mois d'août, la direction d'une école primaire m'a contacté par téléphone : elle me proposait un contrat afin d'animer des activités les mercredis après-midi de 15h30 à 16h30 à partir de la semaine qui suivait." Le taux horaire varie autour de 20 euros. "Nous encourageons les individus à envoyer leurs candidatures à tout moment au cours de l'année : si une opportunité se libère, nous ferons peut-être appel à eux."
Cette réforme a-t-elle un coût ? Oui. Celui-ci s'élèverait en moyenne à 150 euros par an et par enfant selon l'ancien ministre de l'éducation Vincent Peillon et de 100 à 500 euros par élève et par an selon le parti de l'opposition (UMP). Un montant qui varie de 394 euros à Paris à 82 euros à Roanne (Limoges). Néanmoins, certaines communes comme Limoges ont opté pour la gratuité totale jusqu'à 18h30.
La réforme en chiffres :
Avec la réforme, les élèves
- iront à l'école 180 jours par an au lieu de 144
- iront à l'école 5 jours par semaine au lieu de 4
- iront à l'école 24 heures par semaine