Le cauchemar Parcours Sup de Yanis, sans affectation

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A l'obtention de son bac technologique en 2016, Yanis tente de quitter sa licence générale pour intégrer un BTS ou un DUT en informatique. Le jeune homme de 19 ans fait partie de ses étudiants en réorientation, qui ne sont toujours pas fixés sur leur sort. Un avenir incertain à la veille de la clôture de Parcoursup. "J'ai vécu la même chose avec APB l'année dernière", soupire le jeune homme du Val-d'Oise, qui à 19 ans vient de redoubler sa première année en licence LEA (langues étrangères appliquées). Il n'a rien obtenu sur la première phase de Parcoursup, plateforme qu'il consulte tous les jours. "Pour la procédure complémentaire, tous mes voeux ont été refusés, sauf la licence Information communication que j'avais mise pour +assurer+ au moins un voeu, mais qui ne m'intéresse pas", déclare l'étudiant, dépité.

Pour cette licence, il est toujours en attente d'une réponse. L'université Paris XIII, où il postule, a jusqu'à jeudi pour étudier son dossier. La phase complémentaire s'achève vendredi soir. Yanis a peu d'espoir : la plateforme lui avait précédemment annoncé une "réponse au plus tard le 2 septembre" pour l'un des BTS qui l'intéressaient. Sans nouvelles de l'établissement, il a renoncé au voeu le 13 septembre pour le remplacer par un autre puisque les candidatures sont limitées (à 10 sur la phase complémentaire, comme sur la phase principale).

Un travail à la place d'études supérieures ?

Début septembre, il a saisi la commission rectorale chargée d'orienter les élèves sans proposition dans l'académie de Versailles dont il dépend. "On m'a rappelé, comme promis. Ca a duré 30 secondes, on m'a dit que mon dossier était pris en charge. Je n'ai jamais eu de nouvelles malgré mes relances." Entre-temps, trois de ses voeux ont été refusés. Depuis, Yanis continue d'envoyer des candidatures pour des contrats d'apprentissage. Encouragé par plusieurs élèves dans le même cas sur Twitter, il s'est également rendu dans certains établissements "CV et lettre de motivation à la main, prêt pour un entretien".

Mais dans les bureaux chargés des admissions, au sein des établissements, on lui dit qu'il doit obligatoirement passer par Parcoursup. Ou revenir fin septembre "au cas où il y ait eu des désistements". "Je connais plein de gens dans la même situation qui ont arrêté Parcoursup et qui cherchent du travail... Ca va être obligatoire pour moi si je n'ai rien", soupire le jeune homme. "J'aurai 20 ans le 21 septembre, dernier jour de Parcoursup. Une réponse, ça serait un beau cadeau."

Au 5 septembre, dernier chiffre connu, quelque 4000 étudiants en réorientation se trouvaient sans affectation.

Source : AFP

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