La France souhaite augmenter son rayonnement international. Et pour cela, elle espère attirer quelque 500 000 étudiants étrangers d'ici l'année 2027, alors que la récente augmentation des frais d'inscription universitaires a engendré la contestation des étudiants et présidents d'universités.
La France veut faire revenir les étudiants étrangers. Une volonté qui survient en pleine polémique sur la hausse des frais d'inscription universitaires, qui avait engendré une vague de protestation au printemps dernier. La France compte attirer 500 000 étudiants étrangers d'ici à 2027 pour "accentuer (son) rayonnement international". "Notre objectif, c'est le doublement du nombre d'étudiants" d'ici à 2027, a indiqué le Premier ministre Édouard Philippe lors de la présentation des 20 mesures d'un plan immigration. "Notre pays court aujourd'hui le risque de décrocher en termes d'attractivité internationale", est-il précisé dans le dossier de presse. "Nous sommes, au niveau mondial, le 5ème pays d'accueil pour les étudiants internationaux, mais nous courons un risque de décrochage car d'autres puissances, comme la Chine, déploient des stratégies pour attirer une part grandissante de ces étudiants", ajoute le document.
Cette hausse des effectifs visée par Paris s'inscrit dans le cadre de la stratégie "Bienvenue en France" lancée en 2018. La France compte actuellement environ 325 000 étudiants étrangers, selon des documents budgétaires pour 2020. Pour rappel, à la rentrée dernier, les étudiants extra-européens avaient dû s’acquitter de 2770 euros en licence et 3770 euros en master et doctorat, soit plus de dix fois plus que leurs homologues européens, selon l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur. Toutefois, seules sept universités françaises ont appliqué la hausse des frais d'inscription pour les étudiants hors Union européenne.
Source : Agence France Presse